Appel des cotisations 2014

Taille du texte > Agrandir | Réduire




Dijon, janvier 2014

Cher adhérent,

J’espère que ma lettre vous parviendra assez tôt pour que les vœux de bonne année que je forme pour vous-même, pour vos proches et pour vos compagnons à quatre pattes, si vous en avez, ne vous paraissent pas trop tardifs.

Pour notre association, tout laisse à penser que 2014 sera l’année du renouveau, une année cruciale, marquée essentiellement par le début des travaux de reconstruction de notre refuge. Il aura fallu cinq années de démarches administratives, puis deux ans de recherches du financement, mais nous y sommes. Enfin ! Et grâce à vous.

La construction d’un établissement classé est soumise à de nombreuses autorisations, qu’il convient d’obtenir de divers services sur présentation de dossiers aussi épais que rébarbatifs et dans lesquels on découvre, au fur et à mesure, lorsqu’on les renseigne, de nouvelles difficultés à résoudre, de nouvelles démarches à entreprendre, de nouveaux obstacles à franchir. Lorsqu’ enfin, la décision d’autorisation nous fut accordée par le Préfet, sur avis favorable et unanime d’une commission composée d’une quarantaine de membres, le 10 mai 2012, la situation économique de départ avait complètement changé, la crise survenait et s’installait, et les collectivités locales ne parvenaient plus à boucler leur budget. D’où la nécessité de revoir complètement notre projet de financement et de prévoir une participation de notre association.

Les travaux dureront trois ans, car il n’est pas question de fermer le refuge, même pour une courte période. Bien au contraire, il va falloir continuer à fonctionner normalement pendant toute la durée des travaux. Notre architecte a prévu une démolition et reconstruction par secteurs, avec déplacement provisoire des animaux logés dans la partie qu’on reconstruit.

Le coût des travaux s’élèvera à environ deux millions d’euros. Nous devons encore rencontrer l’architecte pour plus de détails, et il convient de prévoir des sommes supplémentaires non négligeables pour différentes études obligatoires avant le début des travaux.

Nous avons l’accord de Monsieur François Rebsamen en ce qui concerne Dijon et le Grand Dijon. Pour ce qui est de notre participation, je vous ai sollicités en 2012 et en 2013, et peu à peu, le compte spécial que nous avions ouvert se remplit, au point que nous pouvons nous engager, pour les trois années et pour la totalité de la somme qui nous incombe.

La contribution volontaire des adhérents de la S.D.A. représente une somme énorme, qui témoigne de la détermination de chacun d’entre nous et force l’admiration. Je ne suis pas certaine que beaucoup d’associations puissent se prévaloir d’adhérents capables d’investir autant dans la cause qui les a réunis. Mais je savais que vous répondriez à ma demande avec votre générosité habituelle, et je vous remercie très sincèrement pour la confiance que vous accordez à notre équipe et pour cette mobilisation remarquable qui devrait normalement impressionner les élus.

La bataille n’est pas encore tout-à-fait gagnée au Conseil Général, qui prendra une décision définitive en ce qui concerne le montant de sa participation lors de la session de février de son assemblée générale, mais nous avons bon espoir et avons développé récemment des arguments qui nous semblent irréfutables, et qui concernent la part déterminante que prend notre association dans l’accueil des animaux errants du département.

Le produit de deux legs que nous avons soigneusement épargnés pourra nous permettre de pourvoir, en 2016, à la fin des travaux, à certains équipements particuliers : matériel destiné à la salle de chirurgie et à l’infirmerie, niches, bureaux, etc… Aussi n’y a-t-il aucune raison de s’inquiéter. Mais nous ne manquerons pas de vous communiquer la réponse du Conseil Général, par le moyen de notre site internet et lors de la prochaine assemblée générale, qui aura lieu le 1er juillet 2014.

Le marché public de capture, ramassage et mise en fourrière des animaux errants pour la ville de Dijon vient de nous être attribué de nouveau, pour quatre années cette fois. Et nous avons signé des conventions avec 13 communes de l’agglomération qui nous demandaient de leur rendre le même service. 365 jours par an et 24 heures sur 24, nos équipes, exclusivement sur appel des pompiers, de la police nationale, des polices municipales, de la gendarmerie, se portent au secours des animaux en détresse : chiens et chats victimes d’accidents de la circulation, perdus par leur maître, ayant fugué, ayant été lâchement abandonnés loin de leur domicile. Il faut aussi intervenir avec les pompiers en cas d’hospitalisation d’urgence ou de décès de leur maître, avec la police et les huissiers de justice en cas d’expulsion, avec les forces de l’ordre ou la justice en cas de garde à vue ou emprisonnement du maître etc… Ce service d’urgence concerne 44.84 % de la population du département, et nous sommes les seuls à le rendre.

Les animalières en charge de ces interventions ont reçu une formation adaptée et sont titulaires, en plus d’un certificat de capacité, d’un diplôme de technicienne de capture. Elles s’acquittent de leur mission avec une conscience professionnelle exemplaire et un enthousiasme digne d’éloges. Jeanine, qui exerce déjà les fonctions de gardienne, chef-animalière et conseillère d’adoption, leur prête main forte, assez souvent, la nuit.

Nous avons également signé des conventions d’accueil des animaux errants avec 24 communes du département. Les chiens et chats trouvés nous sont apportés au refuge par les élus ou par les employés municipaux. Nous sommes donc en charge du service de fourrière pour 47.56 % de la population du département, et notre service d’urgence et de capture concerne 44.84 % de la population. A cela il convient d’ajouter, pour toutes les communes avec lesquelles nous travaillons, la gestion de tous les chats non domestiques, qui sont systématiquement stérilisés, tatoués et relâchés sur leur lieu de vie, sous la surveillance d’un protecteur, ainsi que l’autorise la loi du 6 janvier 1999. Plusieurs centaines de chats sont concernés chaque année (à titre d’exemple, plus de 700 en 2012).

Un changement de mentalité regrettable fait que, depuis quelques années, les abandons légaux (animaux abandonnés au refuge par leur maître) se sont raréfiés, au profit des abandons sauvages (animaux abandonnés par leur maître sur le domaine public, loin de leur domicile). Ainsi, pour les trois premiers trimestres de 2013 – les comptes du quatrième trimestre ne sont pas terminés au moment où j’écris. Les entrées d’animaux au refuge se décomposent comme suit : 1324 animaux relevant de la fourrière pour 72 animaux relevant d’un abandon légal. Il convient de prendre aussi en compte les chats remis sur leur lieu de vie après passage chez le vétérinaire. Cela fait, on constate que notre association a géré, pendant les trois premiers trimestres de 2013, 1801 animaux fourrière et 72 abandons légaux, et ce, sans aucune euthanasie libératoire évidemment, puisque ce principe du respect de toute vie est celui qui nous réunit et nous guide depuis 1996. En pourcentages, cela donne : abandons 3,99 % ; fourrière 96,01 %. Tous les éléments cités ci-dessus permettent de considérer, sans risque d’erreur, que notre association est devenue le partenaire principal des communes.

L’équipe des salariés fournit, vous le devinez, un travail considérable. Françoise assure le secrétariat avec une compétence remarquable. Depuis peu, elle est secondée par Amandine qui se partage entre les tâches administratives au secrétariat, où Odile Boch, notre trésorière, qui souhaite prendre un peu de recul, l’initie aux écritures comptables, et l’accueil des adoptants, l’après midi, au refuge. Quant à Philippe, depuis très longtemps et avec une grande efficacité, il s’occupe des feuilles de paie et des déclarations sociales.

Jeanine dirige et conseille les animaliers : Virginie, Stéphanie, Damien, Carine, Mylène, Bryan, qui font de leur mieux dans l’intérêt des bêtes. Claude est chargé du bricolage, de la maintenance et du jardinage. En cas de besoin, nous faisons appel à d’anciens employés qui sont prêts à nous donner un coup de main, ponctuellement ou régulièrement : c’est le cas d’Agnès, de Danièle, de Fréderic.

Il existe deux équipes de bénévoles : ceux qui s’affairent, au refuge, auprès des animaux, en leur procurant l’affection dont ils ont besoin ou qui se chargent de gérer la pharmacie, de prendre les photos pour le site internet, de l’organisation des collectes, des visites de courtoisie faites aux adoptants etc., et ceux qu’on ne voit pas, qui travaillent à l’extérieur du refuge pour assurer son bon fonctionnement et la gestion administrative de l’association ; ce sont les membres du conseil d’administration.

J’espère vous avoir donné, au moyen de ce compte-rendu sommaire d’activité, une idée assez précise de l’évolution de notre association, qui chaque année prend un peu plus d’importance, ajoute de nouvelles missions à celles qu’elle exerce déjà, sauve davantage d’animaux, sans renoncer pour autant aux options fondamentales que nous avons déterminées tous ensemble il y a dix-sept ans. Notre association est reconnue, estimée et considérée, depuis de longues années déjà, par les collectivités locales, par des associations nationales et nombre d’institutions, et cette réputation que nous nous sommes forgée à force de travail, de sérieux et d’efficacité profite évidemment, au premier chef, aux animaux. C’était bien sûr le but recherché. Si vous ne l’avez pas encore fait, parcourez, sur notre site, la rubrique « distinctions ». Vous ne manquerez pas d’être impressionnés par le nombre et par la qualité des personnalités qui nous manifestent leur estime en assistant à notre petite cérémonie annuelle de remise des récompenses.

Plus que jamais, en cette année 2014, je compte sur votre soutien moral et financier, et vous en remercie très sincèrement.

Je vous prie de bien vouloir agréer, Cher adhérent, l’expression de ma reconnaissance pour votre fidélité et de mes meilleurs sentiments.

La Présidente

Nicole Bacqué


La SDA est affiliée à la Confédération Nationale des SPA de FRANCE – LYON


 

Retour en haut