Appel des cotisations 2012

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Cher adhérent,

La présentation de cette lettre traditionnelle est inhabituelle. Cela s’explique par le nombre important de sujets graves dont il fallait absolument que je vous fasse part cette année. Je suis certaine que vous voudrez bien excuser cette espèce d’« inventaire » peu académique mais qui a, du moins je l’espère, le mérite de la clarté.

Le point sur la rénovation-reconstruction du refuge :

Toute modification d’un établissement classé implique un grand nombre de démarches administratives, et à chaque étape de l’avancement du dossier surgissent de nouvelles difficultés qu’il faut résoudre. Cela demande une grande énergie et prend beaucoup de temps. En ce qui nous concerne, s’ajoutent des complications supplémentaires découlant du fait que notre refuge se situe en ville et va être reconstruit sur le même site. Néanmoins, de nombreuses étapes ont déjà été franchies avec succès :

Nous avons acquis un terrain mitoyen grâce aux économies que nous avions pu faire dans le passé. L’augmentation de la superficie totale ainsi réalisée permettait d’envisager le projet.

Nous avons ensuite choisi un architecte et lui avons demandé de réaliser une « étude de faisabilité », à partir du programme de construction et des besoins qui avait été élaboré par Jean-François Devalière. Cette étude démontre la faisabilité du projet et le plan d’ensemble proposé est particulièrement réussi.

Une convention d’assistance a été signée avec la Ville de Dijon : tous les services de la Ville nous viennent en aide, et la mission de conseil assurée par la Ville s’achèvera au terme de l’année de garantie de parfait achèvement liée aux travaux d’aménagement du site.

Le dossier de « porter à connaissance » a été confié à Projetec environnement. Très épais, il comporte de nombreuses mesures et évaluations. Je viens d’envoyer ce dossier à la Préfecture.

Nous attendons maintenant un nouvel arrêté préfectoral d’autorisation. Lorsque nous l’aurons reçu, nous aurons (presque…) terminé les démarches administratives préliminaires aux travaux.

Reste à établir le plan de financement, et nous nous employons depuis un certain temps déjà à frapper à toutes les portes. Que Pierre Chaillot, qui me guide et m’accompagne dans toutes les démarches, soit ici vivement remercié pour son aide très précieuse. Nous comptons beaucoup sur les collectivités locales, évidemment. Mais vous savez que la période n’est pas favorable et que les restrictions sévissent partout. Il faut donc absolument que notre apport personnel soit le plus important possible. A ce jour, l’approche financière effectuée par notre architecte se situe entre 1 917 380 € et 2 293 186 €. Nous avons l’an dernier ouvert un compte spécial destiné à recueillir nos dons. Ce compte fait apparaître un total de 68 550 €. Il appartient à chaque adhérent de la S.D.A., au cours de l’année 2012 et si possible au cours du premier semestre, de nous adresser, en fonction de ses moyens et de sa détermination, les sommes destinées à ce compte. N’est-ce pas là une belle gageure, alors que les temps sont durs, que de démontrer que notre attachement à la cause animale est si fort qu’il nous permet de dépasser les difficultés présentes ? La crise ne doit pas nous faire renoncer à notre projet, si bien engagé. Et il n’est pas possible de le reporter en espérant des temps meilleurs, car les conditions dans lesquelles nous travaillons au refuge ne sont vraiment plus tenables.

M. Alain Millot (Premier Adjoint au Maire de Dijon), M. Laurent Grandguillaume (Adjoint au Maire de Dijon) et M. François-Xavier Dugourd (Premier Vice-Président du Conseil Général) suivent nos démarches et les appuient. Qu’ils en soient ici chaleureusement remerciés.

 

Le déficit budgétaire devient chronique :

Exercice 2009 : – 9692 € ; exercice 2010 : – 22 592 € ; l’exercice 2011 (les comptes ne sont pas encore terminés) sera lui aussi déficitaire. Chaque fois, le déficit a été comblé par une reprise sur les provisions des années antérieures, années heureuses, bien avant la crise. Mais nous ne pourrons pas puiser indéfiniment dans des réserves qui s’amenuisent chaque année. Heureusement d’ailleurs que nous avons toujours géré notre budget avec une grande rigueur et que nous avions songé à épargner le plus possible.

Les raisons de ce déficit devenu habituel ? Moins de recettes : la plupart de nos adhérents sont moins à l’aise qu’avant, et le montant des dons à l’association s’en ressent forcément ; quant aux subventions, si celle que nous accorde la Ville de Dijon est restée stable ou même légèrement augmentée : 9550 € pour 2011 et 9600 € pour 2012, (plus 1000 €, en 2012, subvention exceptionnelle de participation aux frais du dossier de porter à connaissance) celle qui vient du Conseil Général est en baisse : de 5400 € en 2009 on est passé à 4500 € pour 2011, montant pour 2012 encore inconnu. A savoir : en 2010, il nous fallait 20 104 € par mois pour faire face à toutes nos dépenses. Vous savez bien que tout augmente. Dans le même temps nous n’avons aucun moyen d’augmenter nos recettes ; la participation financière que nous demandons pour les adoptions est restée la même depuis 7 ans : une augmentation serait préjudiciable aux adoptions. Chaque adoption est faite très largement à perte : la participation ne couvre même pas les dépenses de santé…

 Si je vous fais part de nos soucis financiers, ce n’est pas pour assombrir votre journée, c’est pour que ceux d’entre vous qui le peuvent soutiennent financièrement notre association davantage encore. Les chiffres qui précèdent vous le démontrent : les subventions ne couvrent même pas un mois de fonctionnement du refuge. Pour les onze autres mois, il ne faut compter que sur nous-mêmes, et nous devons acquitter les salaires, les frais vétérinaires, la nourriture, l’eau, le chauffage, les réparations fréquentes dues à la vétusté du refuge etc..Quant aux animaux à secourir, ils sont de plus en plus nombreux et certains d’entre eux arrivent au refuge dans un état encore plus pitoyable qu’avant ou bien les circonstances dans lesquelles ils arrivent sont à l’origine de soins coûteux, comme ce fut le cas, récemment, pour le chien Archibald, jeune braque adorable, précipité une nuit par-dessus le mur du refuge et qui se cassa une patte dans sa chute. La fracture, avec déplacement, nécessita une ostéosynthèse…

 

Service de fourrière de la Ville de Dijon :

archibald

Archibald, un des nombreux « Cas des Cailloux ». Il a eu la chance d’être adopté en décembre 2011.

Nous avons, pour la première fois cette année, proposé notre candidature à la Ville de Dijon en fournissant un dossier en réponse au marché public concernant la capture, le ramassage et la mise en fourrière des animaux errants et/ou dangereux. D’une part, il nous a semblé évident que nous ne pouvions pas solliciter de la Ville de Dijon la reconstruction du refuge sans lui proposer d’assurer son service de fourrière. D’autre part, nous accueillons chaque année un très grand nombre d’animaux trouvés à Dijon qui sont entièrement à notre charge puisque, n’étant pas titulaires de ce marché, nous n’étions pas fondés à demander un quelconque dédommagement.

Nous avons eu la surprise d’apprendre, le 22 décembre, que nous avions été choisis, et nos nouvelles fonctions commençaient le 1er janvier. Il a fallu s’organiser au plus vite et la dernière décade de décembre a été, pour notre petite équipe, une véritable course contre la montre, à une période fort peu favorable à cause des fêtes qui ralentissaient toutes nos démarches.

Le cahier des charges nous demande d’aller chercher les animaux perdus, divaguant à Dijon, 365 jours sur 365 et 24 heures sur 24, exclusivement sur demande de certains services spécialisés. Charlotte, Virginie et Emilie se sont portées volontaires pour cette mission et peuvent éventuellement appeler à la rescousse Vanessa et Bertrand. Le docteur Cédric Lescure a eu la gentillesse de leur donner une formation accélérée. Les autres prestations, nous les connaissons déjà très bien puisque nous les effectuons depuis des années : accueil des perdus – trouvés – blessés, recherche des maîtres et restitution de l’animal, garde légale pendant les 8 jours francs ouvrés, à quoi nous avons toujours ajouté le passage « côté S.P.A. » à l’issue du délai légal, dans le cas où l’animal n’était pas repris par son maître.

Nous ferons de notre mieux, comme d’habitude et nous sommes convaincus d’avoir pris la bonne décision, dans l’intérêt des animaux et de l’association.

 

Soins prodigués aux animaux :

Nos deux vétérinaires, le Docteur Cédric Lescure et le Docteur Delphine Othenin, s’occupent en alternance de nos animaux, avec un dévouement et une disponibilité dont nous leur sommes très reconnaissants. Chaque jeudi matin, la visite vétérinaire, au refuge, permet d’effectuer les vaccins, de soigner les malades etc… Nos docteurs réservent le lundi matin, dans leur clinique respective, à la chirurgie nécessaire : tatouages, stérilisations, tests, opérations diverses… Lorsque notre refuge sera rénové, ces chirurgies pourront être faites sur place. De surcroît, nos vétérinaires assurent nos urgences 365 jours par an et 24 heures sur 24. Pour ce service 5 étoiles, comme ils savent que nos moyens financiers sont maigres et que nous faisons tout notre possible pour réserver aux animaux l’essentiel de nos ressources, ils pratiquent pour nous des tarifs extrêmement bas. Je pense qu’il est nécessaire que vous en soyez informés.

Nous avons recueilli, en 2011, comme les années précédentes, des animaux en provenance de tout le département, et même d’autres départements de notre région, et nous avons procédé pour chacun d’entre eux à la mise en état sanitaire et légal nécessaire avant de les proposer à l’adoption. Tous les animaux, quels que soient leur âge, leur race, leur état de santé à l’arrivée, leur statut (animal abandonné ou animal trouvé), ont été systématiquement soignés, identifiés, vaccinés contre les maladies courantes de leur espèce. Les chats, mâles et femelles, ont été stérilisés et testés contre la leucose et le F.I.V. Les chiennes ont été stérilisées avant leur sortie du refuge pour adoption.

Fidèles au principe que nous avons adopté, tous ensemble, dès 1996, nous n’avons effectué aucune euthanasie libératoire ni côté refuge ni côté fourrière, et le fait est assez exceptionnel pour être signalé. Tous les animaux qui sont entrés dans les bâtiments fourrière -que nous nommons «chenil d’isolation» et «chatterie d’isolation»- en sont ressortis, après mise en état sanitaire, pour être installés au refuge, en attente d’adoption. (Ce sont les animaux «trouvés» qui doivent obligatoirement être inscrits en fourrière, contrairement à ceux qui sont abandonnés au refuge par leur maître). Nous n’avons pratiqué que quelques euthanasies médicales, lorsque la médecine vétérinaire s’est déclarée impuissante à soigner l’animal et à soulager sa souffrance. Pour fixer les idées, depuis 1996, nous faisons pratiquer environ une dizaine d’euthanasies, par nécessité médicale, au total, par an.

 

Chats errants :

Chatte de Saussy

Cette jolie chatte vit à Saussy, sous la surveillance de sa protectrice.

70 vétérinaires ont signé le protocole d’accord du R.A.P.A.P.P.E.L. Ces praticiens, disséminés dans toute la Côte d’Or, nous consentent des tarifs de faveur pour la stérilisation et le tatouage des chats errants qui sont nourris sur leur lieu de vie par des bénévoles. Cette liste de vétérinaires peut être consultée par nos adhérents. Les particuliers ne peuvent adhérer au R.A.P.A.P.P.E.L., qui est une association regroupant des associations, mais ils peuvent, s’ils souhaitent soutenir la cause des chats errants, adhérer à «Charlotte et les autres… » Maison des Associations, Boîte AA6, 2 rue des Corroyeurs, 21068 Dijon cédex, et consulter le site internet www.charlotte-et-les-autres.com. (cette association est elle aussi en déficit).La Société pour la Défense des animaux, « Charlotte et les autres… » et le Chat libre dijonnais coopèrent au sein du R.A.P.A.P.P.E.L. (Rassemblement des associations de protection animale ne pratiquant pas l’euthanasie libératoire). Le R.A.P.A.P.P.E.L. a fait stériliser et tatouer, en 2011, 486 chats des rues, dans toute la Côte d’Or, les sauvant ainsi de la fourrière et de l’euthanasie. Un chiffre à méditer : au 31 décembre 2011, « Charlotte et les autres… » et le R.A.P.A.P.P.E.L. (sans tenir compte, donc, des frais engagés par la S.D.A. et le Chat libre) totalisaient 23 854 € de frais vétérinaires pour 2011 ; et il faut savoir que des factures 2011 vont encore arriver pendant tout le mois de janvier.

 

Abattage rituel et classement de la corrida au patrimoine immatériel français :

L’étourdissement préalable à l’abattage des animaux de boucherie est obligatoire en France depuis plus de 40 ans. Une dérogation permet toutefois d’abattre les animaux en pleine conscience, sans insensibilisation, dans le cadre strict de l’abattage rituel. Mais le nombre croissant d’animaux abattus sans étourdissement en dehors des considérations religieuses montre une dérive illégale inacceptable.

Une grande campagne organisée par les associations de protection animale demandait au Premier Ministre de prendre des mesures pour mettre un terme à cette dérive de l’abattage sans étourdissement et mettre en place, au nom de la liberté de conscience, un système d’étiquetage du mode d’abattage, comme l’a demandé le parlement européen. Nous n’avons pas obtenu satisfaction.

Subrepticement, sans la moindre annonce préalable, alors que 75 députés français étaient sur le point de demander l’abolition de la corrida, sur simple consultation d’une «commission indépendante » composée uniquement de professionnels et d’amateurs connus dans le milieu tauromachique, et bien qu’il soit de notoriété publique que la grande majorité des français est opposée à la corrida, le ministre de la culture, Frédéric Mitterrand, a classé la corrida au patrimoine immatériel français.

Les associations de protection animale se sont mobilisées pour demander l’annulation de cette inscription, en vain.

J’ai protesté (poliment) en écrivant au Président de la République, au Premier Ministre, au Ministre de la Culture, aux 5 députés de la Côte d’Or. A noter : Rémi Delatte (UMP) et Claude Darciaux (PS) ont pris nettement les positions que nous attendions et déposé, les deux fois, des questions écrites au gouvernement.

Sur les deux sujets en question, consultez notre site internet. Vous y trouverez l’information nécessaire.

 

Nos voix pour les animaux !

Animal cobaye, animal produit, animal objet, animal esclave…

L’animal est de plus en plus maltraité ou ignoré par les politiques. Classement de la corrida au patrimoine immatériel français, dérives dans les abattoirs où les animaux sont égorgés sans étourdissement préalable et meurent dans de grandes et longues souffrances…

Nos protestations sont restées vaines.

Organisée à l’initiative de la Confédération des S.P.A. de France, de l’Oeuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs, de l’alliance anti-corrida, de la Fondation Brigitte Bardot, de la Fondation Assistance aux animaux etc… une marche pour les animaux aura lieu à Nîmes le 24 mars 2012.
Code vestimentaire : noir et blanc exclusivement.
Consigne : marche silencieuse, calme et digne.
Rassemblement à 14 heures devant la gare de Nîmes.
J’y serai. Et vous ?

Si vous décidez d’y être aussi, pour que nous puissions éventuellement, d’une part, vous transmettre des éléments d’organisation et d’autre part nous compter, faites-le nous savoir, par courrier postal séparé exclusivement, en nous adressant le message suivant :
« Marche pour les animaux, à Nîmes, le 24 mars. J’y serai.
Prénom et nom :
Adresse complète :
N° de téléphone :
Je suis (ou je ne suis pas) adhérent de la Société pour la Défense des animaux ».

Vous pouvez consulter le site : nos-voix-pour-les-animaux.fr

 

La télévision nationale au refuge des Cailloux !

A la suite d’un article paru dans la presse et qui relatait la saisie, par les gendarmes et la Direction des Services Vétérinaires, d’une quinzaine d’animaux, chiens, chats et chinchillas, détenus dans un taudis de Semur-en-Auxois, dans des conditions incompatibles avec les besoins de leur espèce, puis leur arrivée au refuge, après décision de justice nous les confiant, un responsable de l’émission « 30 Millions d’Amis » a souhaité nous envoyer une équipe pour faire un reportage sur le refuge. Finalement, l’équipe est restée une journée entière et a réalisé quatre reportages, qui ont été diffusés en quatre fois, le dimanche, sur FR3. Nous en avons profité pour faire présenter, dans chacun de ces reportages, un « cas des cailloux ». Si vous avez regardé ces reportages, vous avez donc pu reconnaître M. Jompierre avec Uhman, Marie-Noëlle Ghisalberti avec Sally, Brigitte Dupont avec Nina et Odile Lippler avec Vérane. Après chacune des émissions, nous avons reçu de nombreux appels et procédé à beaucoup d’adoptions, certains adoptants venant de loin. Vérane, par exemple, a été adoptée par une parisienne qui a fait l’aller et retour dans la journée pour venir la chercher.

Et puis l’équipe de 30 Millions d’Amis, qui a l’habitude d’aller filmer dans les refuges et s’est beaucoup attardée dans le nôtre, m’a chaudement félicitée pour la bonne tenue de notre refuge. Il n’est paraît-il pas fréquent de voir un refuge aussi propre et des animaux manifestement heureux. Le mérite en revient bien sûr à toute notre petite équipe, et particulièrement à Jeanine Pagneux qui forme les animaliers, surveille tout et ne ménage pas sa peine, à tel point qu’elle est souvent complètement épuisée. Mention spéciale aussi à Claude Courthaudon, dont le contrat aidé s’est malheureusement achevé en octobre, et qui mettait un point d’honneur à donner un petit air de fête à notre refuge si vétuste, plantant des lavandes, réparant inlassablement tout ce qui s’abîme, peignant de couleurs claires les murs, les boxes, le bureau etc… Claude a été remplacé par un autre bricoleur, en contrat aidé lui aussi, qui connaît de nombreuses techniques et sait souder, ce qui est très utile, car le refuge comporte de nombreuses grilles qui, comme les portes des boxes des chiens, s’abîment très vite sous l’action de l’usure et de l’urine des chiens.

 

Congrès des S.P.A. de France :

Organisé par la Confédération des S.P.A., il s’est tenu à Dinard, les 28, 29 et 30 octobre 2011. J’y ai représenté notre association, et quelques administrateurs m’ont accompagnée : Odile Lippler, Jean-Claude et Françoise Chameroy, François Bacqué. Nous n’étions pas trop de cinq pour recueillir toutes les informations, participer à toutes les tables rondes, assister à toutes les conférences et prendre tous les contacts utiles au bon fonctionnement de notre association. Nous avons aussi puisé des idées pour le refuge en visitant la S.P.A. du pays de Saint-Malo. (Je précise que nous acquittons personnellement tous les frais et que cela ne coûte rien à la S.D.A. ; mais je présume que vous n’en doutiez pas). Nous sommes très reconnaissants à Mme Anne-Marie Hasson, Présidente de la Confédération des S.P.A. de France, d’organiser ce congrès si utile mais qui nécessite un travail considérable.

 

Fini, le Noël des animaux, vivent les portes ouvertes d’hiver !

Parce que, peu à peu, la belle idée du « Noël des animaux » qui se traduisait, il y a de cela quelques années à peine, par la venue au refuge de personnes prêtes à adopter un animal afin qu’il retrouve un foyer avant Noël, a presque disparu au profit de l’idée « animal cadeau » qu’on vient « acheter » pour l’offrir, tel un objet, à une personne à laquelle on désire « faire une surprise », notre refuge n’ouvrira plus ses portes, ni cette année, ni les suivantes, pour le traditionnel « Noël des animaux ».

Cela n’empêche pas d’adopter, bien au contraire : le refuge est ouvert, essentiellement pour les adoptions, tous les jours, sauf le jeudi et le dimanche. D’autre part, les personnes qui désirent déposer une obole pour que les animaux soient gâtés pour Noël et celles qui viennent apporter des friandises afin qu’elles soient distribuées le matin de Noël sont les bienvenues à tout moment.

Dorénavant auront lieu des « portes ouvertes d’hiver » (samedi 14 et dimanche 15 janvier en 2012), et cette manifestation remplacera avantageusement le Noël des animaux, car dès le début du mois de janvier, le refuge recueille de nombreux animaux qui ont été offerts comme cadeaux de Noël, et dont les récipiendaires sont pressés de se débarrasser. Comme les éleveurs et les animaleries ne reprennent pas les animaux vendus, tous arrivent au refuge (dans le meilleur des cas !) qui affiche complet pendant assez longtemps à cette époque.

 

Enquêtes pour maltraitance :

En quinze ans, j’ai eu à connaître bien des horreurs. Il semble qu’elles se multiplient depuis quelques années. Lorsqu’on peut obtenir une amélioration du sort de l’animal ou l’arracher au sort désastreux qui est le sien, on est soulagé. Mais il arrive qu’on intervienne trop tard ou que nos efforts ne soient pas couronnés de succès, et c’est souvent parce que les consignes que nous donnons aux personnes qui désirent nous faire part d’une maltraitance n’ont pas été respectées. Ces consignes se trouvent en permanence sur notre site internet.

Voici un exemple récent : une lettre anonyme nous parvient, accompagnée de photos montrant une vache absolument squelettique, boiteuse de surcroît et un cheval dont les sabots, qui n’avaient pas été parés depuis très longtemps, avaient poussé de telle sorte que la corne se brisait en fragments énormes par endroits. D’après la photo, il n’était pas impossible que le cheval ne puisse même plus marcher, ou alors avec de grandes difficultés. Nos consignes précisent que les signalements doivent se faire par courrier exclusivement, et que les lettres anonymes ne sont pas acceptées. Nous avons tout de même dépêché immédiatement une enquêtrice bénévole, qui n’a pas trouvé les animaux à l’endroit indiqué. Elle a sollicité l’aide des gendarmes, qui n’ont pas réussi à localiser les animaux. Lorsqu’enfin, après diverses recherches assez longues, notre enquêtrice a réussi à trouver le propriétaire, la vache était morte. Si nous avions eu l’identité de la personne qui a prévenu, nous aurions pu lui demander des précisions et la pauvre bête aurait peut-être pu être sauvée.

Autre exemple : nous conseillons de ne pas intervenir avant nous, et surtout pas pour se quereller avec celui qui maltraite l’animal. Une demande d’enquête nous parvient, concernant un chien enfermé dans un couloir de cave sombre et humide, contraint de se coucher à même le ciment, jamais sorti de sa prison. Contactée par notre enquêteur, la personne ayant écrit la lettre donne toutes les explications nécessaires pour trouver l’endroit, qui se situe en pleine campagne. Mais elle ne peut se retenir de dire à son voisin que notre S.P.A. va intervenir, lui prédisant probablement bon nombre de sanctions (alors que nous intervenons toujours avec politesse et sans proférer la moindre menace, seul moyen d’arriver à nos fins), et quand notre enquêteur arrive, le chien n’est plus là.

Si vous avez des signalements à nous faire parvenir, merci de bien respecter les consignes, dans l’intérêt des animaux. Et merci de les faire connaître autour de vous.

 

Travaux d’intérêt général :

Le service pénitentiaire d’insertion et de probation de Côte d’Or a pris contact avec nous il y a de cela quelques mois pour nous demander d’accueillir des personnes condamnées par la justice à une peine de prison qui peut, parce que la faute commise n’est pas gravissime, être transformée en un certain nombre d’heures de travail d’intérêt général. Le dossier qu’on nous a proposé de remplir ayant été rapidement accepté, nous avons récemment inauguré le dispositif en accueillant au secrétariat un jeune homme, informaticien de métier, qui a travaillé 60 heures sur nos sites internet (site S.D.A. et site « Charlotte et les autres ») pour remettre d’aplomb ce qui nous causait du souci depuis un certain temps. Jean Coron, notre webmaster bénévole, qui se charge de publier, chaque semaine les informations sur nos sites et les met à jour, a évidemment supervisé les opérations. Expérience positive, à renouveler. Nous sommes évidemment libres d’accepter ou non le cas que l’administration nous propose.

En vous remerciant à l’avance, et du fond du coeur, pour votre générosité et votre engagement, je vous prie de bien vouloir agréer, Cher adhérent, l’expression de mes meilleurs sentiments.

La Présidente,

Nicole Bacqué

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