Pose de la première pierre du nouveau refuge

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invitation-prem-pierreLe discours d’accueil de Madame Bacqué

Monsieur le Président du Grand Dijon, Monsieur le Maire, Messieurs les députés, Messieurs les conseillers généraux, Messieurs les Maires, Mesdames, Messieurs,

 Je voudrais d’abord vous remercier tous d’être présents aujourd’hui pour partager avec nous ce moment important de l’histoire de notre association.

Nicole Bacqué prononce un discours d'accueil

Nicole Bacqué prononce un discours d’accueil

Cette pose de première pierre représente évidemment pour notre SPA le début d’une ère nouvelle que nous attendions avec impatience. Notre association a été créée en 1919, le refuge actuel date de 1950 ; il a été prévu pour abriter 50 chiens – en ce temps-là on ne se souciait pas des chats. Or nous hébergeons actuellement en moyenne 250 animaux, dans des baraquements sommaires construits au fil du temps, en fonction des besoins.

Chaque jour des animaux arrivent, abandonnés légalement par leur maître ou trouvés sur le domaine public ; et chaque jour des animaux repartent, adoptés ou repris par leur maître. Depuis quelques années notre activité s’est intensifiée : Nous fonctionnons désormais 24h/24h et 365 jours par an parce que nous sommes en charge, à Dijon et dans l’agglomération, des animaux errants, accidentés, blessés, malades, perdus, fugueurs ou jetés à la rue par de mauvais maîtres. Il faut aussi aller chercher, toujours en urgence, les animaux dont les maîtres sont transportés à l’hôpital par les pompiers ou le SAMU, arrêtés par la police, mis en garde à vue ou encore envoyés en prison après comparution immédiate. Je profite de sa présence ici aujourd’hui pour dire la reconnaissance que nous devons à Jean-Luc Chemin, vice-procureur de la république, grand ami de notre association, qui a souvent recours à nous et nous accorde bien plus souvent encore son aide très précieuse.

Certains jours les interventions sortent de la routine et il arrive que nos animaliers se trouvent en face de situations difficiles : c’est ainsi qu’ils ont été amenés à arrêter un poney qui galopait avenue de Stalingrad, à s’aventurer sur le lac gelé pour récupérer deux chiens de chasse, à s’emparer d’un mouton que nous avons hébergé dans un box pour chien en attendant de retrouver son éleveur à qui il avait été volé. Mais la plupart du temps il s’agit de capturer des chiens et des chats. Et il ne faut pas oublier qu’en se portant au secours d’animaux errants en difficulté, nos animaliers permettent que soient évités les accidents qu’ils pourraient provoquer.

Vous l’avez compris, la reconstruction du refuge était depuis longtemps déjà une nécessité impérieuse. Elle va nous permettre de répondre aux normes actuelles d’hébergement des animaux, à l’augmentation considérable des effectifs et à la diversification de nos activités. Le projet conçu par notre architecte transformera notre refuge actuel si vétuste en un lieu fonctionnel permettant aux salariés d’exercer leur métier dans des conditions de travail normales, aux animaux de bénéficier d’un hébergement moins spartiate et aux visiteurs d’être accueillis dans un cadre agréable.

Mais si cette pose de première pierre marque un renouveau, elle est aussi un aboutissement et Jean-Claude Jeannin, qui est là lui aussi aujourd’hui, peut mesurer comme moi le long chemin parcouru depuis le début de l’année 1996.

DSC_5835En ce temps-là l’association allait très mal ; les lois n’étaient respectées, les dettes s’accumulaient, les dirigeants se querellaient. Nous étions tous les deux seulement adhérents, nous ne nous connaissions pas et nous n’avions nulle envie de nous impliquer dans le fonctionnement de l’association. Mais en constatant qu’il fallait d’urgence, pour parer le risque de fermeture, prendre des mesures pour redresser l’association et que personne n’était en mesure de fournir les efforts nécessaires, nous avons sollicité l’aide de quelques amis et j’exagère à peine en disant que nous avons travaillé comme des forcenés, espérant rétablir la situation en un an et nous retirer ensuite.

En réalité il nous a fallu 5 ans d’un travail acharné pour réorganiser l’association. Lorsque Jean-Claude Jeannin a quitté Dijon et sa fonction de premier vice président, j’ai été tentée de reprendre ma liberté mais constatant une fois de plus que personne ne pouvait et ne voulait prendre le relais, j’ai décidé de continuer et depuis lors, chaque année, je constate qu’on peut retirer une grande satisfaction de ce qu’au départ on faisait parce qu’on s’y sentait obligé.

Il a fallu 7 ans de démarches préparatoires pour que nous en arrivions aujourd’hui à cette pose de 1ère pierre. Je répète aujourd’hui ce que j’ai écrit à tous nos adhérents et sympathisants : nous n’y serions pas parvenu sans l’aide considérable que nous avons reçue, et recevons encore, de la Ville de Dijon. Une convention d’assistance a été signée au tout début de l’élaboration de notre projet, convention qui ne prendra fin qu’un an après l’achèvement des travaux. Cette convention est pour nous un soutien exceptionnel, puisque nous bénéficions de l’aide des différents services de la ville à chaque étape de notre projet.

Trois personnalités m’ont accordé, dès le début de cette entreprise, un appui qui a été déterminant : François Rebsamen, sans qui ce projet n’aurait pas pu voir le jour. En acceptant de me recevoir dès son premier mandat de maire et en jugeant que notre demande était justifiée il a donné, en même temps que son accord de principe, le départ des démarches préparatoires.  Alain Millot, qui est venu lui-même se rendre compte sur place de l’état de vétusté du refuge, qui a porté le projet dès le début, a présidé toutes les réunions, est intervenu à chaque étape du projet, n’a jamais cessé de m’épauler et de me guider dans mes démarches au cours de ces sept années ; et Laurent Grandguillaume, dont l’engagement en faveur de la cause animale est bien connu, qui suit notre association depuis très longtemps et qui m’a ouvert bien des portes.

Et je serais bien ingrate si je ne nommais pas ici Louis de Broissia qui, dès 1996, a été à l’origine de la renaissance de l’association, en m’accordant sa confiance ainsi qu’un soutien que je n’aurais pas osé espérer et qui nous a permis, à Jean-Claude Jeannin et à moi-même, de sortir la S.P.A. de Dijon de l’ornière dans laquelle elle se trouvait.

DSC_5896En ce qui concerne les participations financières qui nous sont accordées, celle du Conseil Général est appréciable, et celle du Grand Dijon considérable. Et je suis très fière de notre association parce que nous sommes le deuxième financeur du projet, un peu en-dessous du Grand Dijon. Dès qu’il a été question d’établir un plan de financement, j’ai écrit à nos adhérents et sympathisants pour leur expliquer que les temps avaient changé, que la période n’était pas favorable, que les restrictions sévissaient partout et qu’il fallait que nous apportions notre contribution financière parce que nous ne pouvions pas compter sur les seules collectivités locales pour financer le projet ;. Bien sûr nos adhérents sont nombreux – 3000 environ -, et il convient de leur adjoindre nos sympathisants qui sont encore beaucoup plus nombreux, mais l’importance des sommes recueillies pour notre projet, et sans qu’il soit besoin d’effectuer la moindre relance, montre assez à quel point la reconstruction du refuge a motivé toutes ces personnes, et je ne suis pas certaine que beaucoup d’associations soient capables d’obtenir que leurs adhérents se mobilisent à ce point, les adhérents de la SDA financent 45% des travaux de reconstruction. Il est vrai que depuis 19 ans, notre SPA connaît une longue période de stabilité qui permet de travailler efficacement et de progresser. Les adhérents se sont regroupés et soudés autour d’une certaine idée de la protection animale que nous avons définie ensemble en 1996, et qui exclut l’euthanasie libératoire. Depuis, les décisions, lors des assemblées générales, sont presque toujours prises à l’unanimité, les administrateurs sont réélus avec le maximum de voix. Et j’ai toujours su que ce contexte de confiance, de bonne entente générale et de stabilité nous permettrait de réunir les fonds dont nous avions besoin pour mener à bien notre projet.

La reconstruction va durer 3 ans. Peut-être sera-t-il possible de la terminer en 2 ans et demi. Le fait de reconstruire au même endroit présente une difficulté supplémentaire, et ce d’autant plus qu’il n’est pas question d’interrompre notre activité, ne serait-ce qu’un seul jour. Trois phases sont prévues, et les animaux seront à tour de rôle, par groupes, délocalisés sur ce terrain pendant qu’on construira leur nouvel hébergement.

Alain Millot va officialiser tout-à-l’heure le début des opérations, par une action symbolique. Habituellement, on dépose dans une pierre creuse et dotée d’un couvercle un parchemin qui porte quelques indications. Mais on ne retrouve le parchemin que lorsqu’on démolit l’édifice et nous avons préféré remplacer la coutume du parchemin par une plaque qui sera fixée sur le premier box et restera à la vue des visiteurs tant que durera ce nouveau refuge.

Et pour terminer, et en vous renouvelant mes remerciements pour votre présence, je ne peux que souhaiter que nous nous retrouvions tous ici même, dans deux ans et demi, pour l’inauguration des nouveaux bâtiments.

Vidéo du discours de Mme la Présidente:

Vidéo du discours de M. Alain Millot, Maire de Dijon:

Les personnalités

François Rebsamen, retenu au ministère, à Paris, par d’impérieuses obligations, n’a finalement pas pu honorer de sa présence cette cérémonie, qui est restée, évidemment placée sous son Haut Patronage.

Alain Millot, Président du Grand Dijon et Maire de Dijon, a posé sur le premier box la plaque destinée à commémorer la pose de la 1ère pierre.

Etaient présents :

Laurent Grandguillaume, député de la Côte d’Or ,
Rémi Delatte, député de la Côte d’Or,
Ludovic Rochette, conseiller général,
Des maires de l’agglomération dijonnaise,
Des maires de Côte d’Or,
Nathalie Koënders, Première Adjointe au Maire de Dijon,
Pierre Pribetich, Adjoint au Maire délégué à l’urbanisme.
Françoise Tenenbaum, Adjointe au Maire déléguée à la solidarité et à la Santé
Colette Popart, Ajointe au Maire déléguée au Logement et à la politique de la Ville
Jean-Luc Chemin, Vice-Procureur de la République
Le Docteur Eric Dumoulin, Directeur départemental du service de protection des populations,
David Mouton, directeur du service d’hygiène de la Ville de Dijon.

Pose de la plaque par M. Alain Millot, Maire de Dijon:

L’article du Bien Public du dimanche 8 mars 2015

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Quelques photos

Alain Millot prononce un discours

Alain Millot prononce un discours

Alain Millot et Nicole Bacqué perplexes devant les vis et les boulons. Dans quel ordre faut-il les mettre ?

Alain Millot et Nicole Bacqué perplexes devant les vis et les boulons. Dans quel ordre faut-il les mettre ?

 

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Alain Millot pose la plaque sur le box

Alain Millot pose la plaque sur le box

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Le Docteur Eric Dumoulin

Le Docteur Eric Dumoulin

Quelques invités prennent connaissance du plan du refuge

Quelques invités prennent connaissance du plan du refuge

Le vin d'honneur

Le vin d’honneur

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