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Chatons gratuits ou à bas prix : le piège !

Certains se laissent tenter par les propositions de chatons faites gratuitement ou à bas prix par des particuliers sur internet ou dans les petites annonces. Il arrive aussi qu’on choisisse d’accepter un des chatons de la chatte de son voisin. Si on ne réfléchit pas assez, on peut croire avoir fait financièrement une bonne affaire en économisant la participation financière traditionnellement demandée dans les refuges.

Rien n’est plus faux. La preuve : le chaton qu’on s’est procuré par ce moyen n’a peut-être rien coûté, mais il est donné « en l’état », ce qui est d’ailleurs tout-à-fait illégal. Il ne se contentera pas de nourriture et de caresses. Il va falloir le faire vacciner, ne serait-ce que pour éviter d’importants frais vétérinaires liés aux maladies les plus courantes. Il faudra aussi le faire identifier, par tatouage ou transpondeur, parce que c’est obligatoire (et très utile !). Dès l’âge de cinq ou six mois, il faudra le faire castrer, qu’il soit mâle ou femelle, pour éviter les nombreuses nuisances, les fugues et la prolifération. Il faudra aussi, dès qu’on l’aura accepté, le faire vermifuger et lui appliquer un produit anti-puces. Coût des soins vétérinaires nécessaires ? Au minimum 380 € pour une femelle et 270 € pour un mâle.

Et on passe sous silence les frais vétérinaires éventuels découlant du fait que le chaton, qui aura été remis à son nouveau maître sans le certificat de bonne santé délivré par un vétérinaire (certificat obligatoire) peut fort bien, tout en paraissant en bonne santé, être en train d’incuber une des nombreuses maladies touchant les chats, et qu’il peut -c’est très courant- être parasité (gale auriculaire, teigne…) sans que le nouveau maître (et même l’ancien !) ne puisse le déceler.

Ce sont les chiffres énoncés ci-dessus qu’il convient de comparer à la participation financière demandée par les refuges.

Car les chatons proposés par le refuge des cailloux ont été examinés au moins trois fois par un vétérinaire et soignés si besoin. Ils ont été déparasités, vermifugés, vaccinés contre toutes les maladies courantes des chats (deux injections à trois semaines d’intervalle) et ils sont confiés avec un bon de stérilisation et de tatouage à utiliser, gratuitement pour l’adoptant, chez son vétérinaire, dès que le chaton aura atteint l’âge de six mois.

Conclusion ? Si on y réfléchit vraiment, les chatons gratuits ou à bas prix coûtent beaucoup plus chers que ceux pour lesquels on acquitte une petite participation financière au refuge !

Et puis, en adoptant au refuge, on peut être fier de soi, car on fait deux heureux : celui qu’on adopte et celui qui pourra profiter de la place ainsi libérée.

En revanche, en choisissant un chaton proposé par un particulier, on permet à celui-ci de continuer à accroître le nombre des chats, alors qu’il y en a déjà beaucoup trop pour le nombre des gens qui souhaitent en adopter un, et on encourage les pratiques illégales.

Stérilisation des chats

Durée de la gestation chez la chatte : de 52 à 65 jours

  • 1ère année : 3 portées, 12 chatons
  • 2ème année : possibilité, 144 chats
  • 3ème année : possibilité, 1728 chats
  • 4ème année : possibilité, 20 736 chats

Évidemment, c’est un calcul théorique , qui ne tient compte ni de la mortalité de certains chatons ni du fait que certaines chattes font moins de 3 portées par an, ni du climat : plus il fait chaud, plus la reproduction va vite et inversement. Mais ce calcul théorique doit nous faire réfléchir : un maître responsable fait stériliser sa chatte avant la première portée et castrer son chat dès l’âge de 7 mois.

Campagne de prévention pour la stérilisationCampagne de prévention pour la stérilisation des chats

 

 

 

 

 

 

 

 

Campagne contre les abandons

A longueur d’année, la Société pour la Défense des Animaux lutte pour faire face au nombre croissant des abandons, et son refuge est souvent surpeuplé. Les adoptions, bien que nombreuses, restent inférieures aux abandons, si bien que les bêtes attendent parfois longtemps la chance d’avoir un nouveau maître et que l’effectif moyen des animaux hébergés augmente chaque année. Abriter, nourrir et soigner ces réfugiés de plus en plus nombreux est cause de préoccupations financières pour les responsables. Pour exemple : les subventions de fonctionnement que reçoit la Société pour la Défense des Animaux représentent, selon les années, entre 3 % et 5 % de ses ressources. Pour faire fonctionner le refuge, on compte donc essentiellement sur la générosité des amis des animaux et sur une gestion très rigoureuse.

L’été coïncide avec une aggravation de cette situation déjà fort alarmante. C’est la pire saison pour la protection animale : aux abandons courants s’ajoute le déferlement de la vague des abandons provoqués par les vacances, mal préparées, de propriétaires d’animaux mal informés. Au dernier moment, on s’aperçoit que l’animal n’a pas les vaccins requis pour passer la frontière du pays qu’on veut visiter, que le propriétaire de l’appartement qu’on a loué pour un mois n’accepte pas les animaux, ou que l’étudiante qui a gardé le chien ou le chat plusieurs fois pendant le week-end sera absente tout l’été. Pour ne pas renoncer à ses vacances, dans la hâte – et bien souvent avec remords – on abandonne l’animal devenu encombrant. Une information sérieuse, un peu de prévoyance et d’organisation de la part des maîtres, pourraient permettre d’endiguer cette vague de fond qui met, chaque année, le refuge au bord de l’asphyxie. Les vacances réussies sont celles qu’on a bien préparées. Les animaux familiers sont intégrés à la famille. Il convient de se préoccuper de leur sort, tout comme on prévoit les loisirs et l’équipement des enfants, afin que l’heureuse période des congés ne tourne pas au drame.

Une bonne solution : emmener son animal avec soi

C’est facile à réaliser, pour peu qu’on s’organise assez tôt : nombreux sont les loueurs de meublés, les campings, les hôtels qui acceptent les bêtes. Il convient, bien sûr, d’avertir de la présence de l’animal avant de louer ou de retenir : mettre le loueur ou l’hôtelier devant le fait accompli en arrivant avec son chien sans avoir prévenu est une initiative imprudente et risquée. On peut consulter, au refuge, 5 rue Django Reinhardt à Dijon, un épais dossier préparé par la confédération nationale des SPA de France, dont le siège est à Lyon, et qui comporte différentes listes : plages autorisées aux chiens, campings acceptant les animaux, chaînes d’hôtels hébergeant la famille et son compagnon à 4 pattes, formalités à accomplir pour emmener son animal à l’étranger, liste des pensions pour animaux dans chaque département, renseignements permettant de prendre le train, le bateau ou l’avion avec son animal. Ces listes doivent être consultées sur place, aux heures d’ouverture du refuge : la multiplicité des tâches incombant au personnel du refuge ne permet ni l’envoi de photocopies ni les renseignements par téléphone.

Avant de partir

  • s’assurer que l’animal est correctement vacciné, en fonction de l’endroit où l’on veut se rendre ; s’y prendre à l’avance : pour certains vaccins, il faut 2 injections, à 3 semaines d’intervalle, s’il s’agit d’une primo-vaccination. Ne pas oublier que la vaccination contre la rage (1 seule injection) reste obligatoire dans certains départements et dans les lieux publics.
  • vérifier que le tatouage est bien visible. Il est si utile que les maîtres prudents n’hésitent pas à faire refaire le tatouage s’il est devenu moins net avec le temps, voire même à profiter d’une intervention nécessitant une anesthésie (détartrage par exemple)pour faire tatouer leur compagnon dans l’autre oreille (avec le même numéro bien sûr). Après avoir pris rendez-vous, on dépose l’animal, à jeun, chez son vétérinaire, le matin, et on le reprend, en pleine forme, l’après midi même. L’identification de l’animal est obligatoire. Elle peut se faire par transpondeur (puce) et on peut aussi décider de cumuler tatouage et transpondeur, ce qui est techniquement possible et légalement permis.
  • ne pas considérer comme une fatalité que l’animal soit malade en voiture, ou anxieux et agité. Le vétérinaire vous vendra, sans obligation de consultation payante, le médicament exactement adapté au cas de votre compagnon.
  • songer à emporter le carnet de santé et la carte de tatouage, et éventuellement le passeport.
  • procéder à une vérification du matériel : collier, laisse etc… En ce domaine, originalité rime souvent avec imprudence. Un bandana pour le chien ? Si l’on veut, mais en plus du collier, pas à sa place. Pour le chat, proscrire les colliers en plastique, et ceux qui comportent une partie élastique : censés éviter les accidents, ils en provoquent de bien plus graves que le traditionnel collier en cuir, bien ajusté, ni trop lâche ni trop serré. Ajouter au collier du chien ou du chat une médaille gravée portant les nom, adresse et numéro de téléphone du maître. Si on tient à utiliser le cylindre de métal contenant les renseignements, au moins faut-il le visser fortement, coller les 2 parties avec du vernis à ongles et le vérifier régulièrement.

Pendant le trajet

Attacher la laisse du chien, à chaque arrêt, avant d’ouvrir la portière ; il se dégourdira en se promenant avec son maître, en laisse, et non en liberté. Pour sa propre sécurité et celle de ses maîtres, le chat voyage dans son panier, maintenu fermé par le bâton et deux sangles solides, ou sa cage de transport, et non en liberté dans la voiture. Attention à la déshydratation et au coup de chaleur.

Sur place

Donner à l’animal le temps de s’habituer à son nouvel environnement. Pendant quelques jours au moins, tenir systématiquement le chien en laisse. Si on pense devoir laisser sortir le chat, que ce ne soit pas dès l’arrivée, et sous surveillance les premiers temps.

Attention aux feux d’artifice, qui terrorisent les animaux et provoquent des fugues. Ne pas laisser le chien dans la voiture, même à l’ombre (le soleil tourne).

Si l’animal s’échappe et se perd, avertir aussitôt I-CAD (le Fichier National d’Identification des Carnivores Domestiques. Tel: 08 10 77 87 78) en précisant adresse de vacances et durée du séjour ; prévenir également tout de suite les refuges de la région où l’on passe ses vacances.

D’autres bonnes solutions : faire garder son animal à domicile ou le mettre en pension

La garde à domicile peut s’avérer un excellent choix, particulièrement en ce qui concerne les chats d’appartement. Elle peut consister en un échange de services (accord amiable entre deux voisins ne partant pas au même moment : « Vous gardez mon chien début août, je garde vos chats en septembre ») ou faire l’objet d’une rétribution du service rendu. Mais il est nécessaire de bien connaître la personne à qui on va confier Toutou, Minou et … les clefs de la maison, de la savoir sérieuse et digne de confiance, et de prendre le temps de lui expliquer dans les moindres détails les habitudes de l’animal et les soins qu’on désire qu’il reçoive (nombre de promenades pour le chien, fréquence du changement de la litière pour le chat etc…)

On peut également mettre son compagnon en pension ; dans ce cas-là aussi, il convient de s’y prendre à l’avance, de bien se renseigner, d’aller voir sur place pour éviter une surprise désagréable au dernier moment, et de réserver. Le refuge des cailloux prend des animaux en pension pendant l’absence de leur maître (consulter la rubrique « pension » de notre site internet). C’est une garantie de sérieux pour les maîtres, qui peuvent partir tranquilles, certains que l’animal sera bien soigné, et avoir de surcroît la satisfaction de savoir que le petit bénéfice ainsi réalisé par l’association servira à sauver des bêtes abandonnées. Peut-on, d’ailleurs, aimer son animal sans s’intéresser à tous les autres ?

Si l’on persiste dans l’idée de se défaire de son animal, malgré toutes les solutions proposées ci-dessus :

Le minimum qu’on puisse faire est de le laisser dans un refuge. L’abandonner sur la voie publique, c’est lui faire subir, en plus de la tristesse que va provoquer chez lui la séparation d’avec son maître, un stress grave, un état de détresse et d’affolement qui laissera des séquelles, et lui faire courir des risques sérieux d’accident. C’est le mettre, inutilement, dans les pires conditions. Comment va-t-il subsister, en attendant d’être découvert et emmené dans un refuge, dans le moins mauvais des cas ? Se dire, par exemple, que le chat va pouvoir se débrouiller tout seul relève d’une utopie qui a déjà causé le malheur ou la mort de milliers de chats. Il ne faut pas craindre de s’adresser au refuge : le temps n’est plus où l’on risquait un accueil sévère. A la SPA des Cailloux, on ne juge pas ; on cherche des solutions à tous les problèmes et on gère – calmement, sans lamentations ni reproches – la misère animale.

Appel aux amis des animaux

Chacun peut participer, à sa manière, à la campagne contre les abandons :

  • en soutenant financièrement le refuge, dont les dépenses augmentent considérablement pendant l’été : les animaux vivent essentiellement des dons effectués.
  • en choisissant, si on a formé le projet d’avoir un animal, ou d’en prendre un de plus, d’adopter au refuge un des nombreux abandonnés de l’été.

Surpopulation féline

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Chaque année, la situation empire et c’est de plus en plus tôt que le refuge atteint sa capacité maximum d’accueil : on peut d’ores et déjà prédire que dès fin mars ou début avril tous les boxes disponibles seront occupés. Que se passera-t-il de fin juin au 15 août, époque à laquelle il faut, traditionnellement, faire face à un nombre accru d’abandons ?

Que faire, face à ceux à qui l’on demande de différer leur projet d’abandon jusqu’à la prochaine adoption, parce qu’aucun box n’est libre, et qui n’hésitent pas à nous menacer de tuer leur animal ou de le perdre dans les bois si on ne l’accueille pas immédiatement ?

Comment les internautes qui réprouvent ce comportement irresponsable peuvent-ils nous aider, s’ils le veulent bien, à gérer cette situation délicate ? A cette question là, au moins, on peut répondre :

  • en militant, dans leur entourage, contre la reproduction. Il y a beaucoup plus d’animaux que de maîtres sérieux. N’aggravons pas la situation en laissant notre chienne ou notre chatte faire une portée. Ces choses-là peuvent être expliquées, gentiment, à nos voisins, à nos amis.
  • en venant choisir son compagnon à quatre pattes au refuge, si on a décidé d’avoir un chien ou un chat. La place ainsi libérée permettra d’accueillir un nouvel abandonné.
  • en devenant bénévole : il faut beaucoup de monde pour caresser tous ces chats sans maître, pour promener tous ces chiens abandonnés.
  • en faisant un don à l’association, pour contribuer à l’entretien des animaux qu’elle héberge, ou en apportant de la nourriture pour chiens et pour chats au refuge.

C’est par portées entières que les chatons arrivent au refuge à chaque printemps. Apportés par le maître de la chatte qui les a mis au monde ou bien trouvés ici et là, ils ont droit aux mêmes soins.
On les garde au moins un mois avant de les proposer à l’adoption : ce délai permet d’effectuer la vaccination et son rappel, de les vermifuger plusieurs fois et d’apprendre à connaître chacun d’entre eux afin de renseigner au mieux les adoptants.
Tous ne seront pas adoptés ; il y a trop d’animaux pour le nombre de gens qui en désirent. Certains, aussi jolis et attachants que les autres, grandiront au refuge sans avoir trouvé de maître et, à l’âge de 7 mois, après stérilisation et tatouage, ils iront rejoindre, dans une des chatteries, les cohortes de chats adultes qui attendent, durant des années parfois, d’être adoptés.

Chaque année, la SDA diffuse le même message : il faut absolument enrayer la reproduction féline.

Aimer les chats, c’est vouloir leur bien, et donc faire ce qu’il faut pour éviter la naissance de ces vies innocentes à l’avenir incertain et dont l’arrivée aggrave le douleureux problème de la surpopulation féline. Faire stériliser sa chatte est une nécessité. L’opération, de surcroît, est bénéfique pour sa santé. Il est prouvé que les chattes opérées développent moins de tumeurs mammaires que les autres. Quant aux mâles, il faut aussi les faire castrer. A la satisfaction de savoir que son chat ne sera pas à l’origine de naissances indésirables s’ajoutera le plaisir d’avoir un chat moins fugueur et moins bagarreur.
De nombreux chatons européens, de toutes les couleurs, attendent un maître au refuge.

On affiche complet, au refuge, quasiment toute l’année : la chatterie d’isolation est bondée, il ne reste plus un seul box individuel, et certaines personnes, au lieu d’attendre, comme on les en prie, qu’une place se libère, déposent leur chat devant la porte du refuge ou le jettent par-dessus la grille.
On se hâte donc de tatouer, stériliser et vacciner les chats qui arrivent, afin de les répartir le plus vite possible dans les deux grandes chatteries, où sont réunis les chats adoptables. Mais, trop nombreux, ayant bénéficié d’un temps d’isolation et d’adaptation trop court, les chats sont mal à l’aise parmi leurs congénères: ces animaux si sociables en viennent à se quereller, ou bien ils stressent.
C’est le cas de Valentine, qui attend pour manger de se sentir protégée par la présence d’un animalier, de Bruno, qu’il a fallu changer de chatterie, de Minouche, qui ne descend plus de son perchoir, de Poussy, qui dort sous la pluie et n’ose rentrer dans l’abri trop fréquenté, et de bien d’autres encore…

Si l’on a décidé d’adopter un petit félin, le moment est bien choisi: on ajoutera à la joie de choisir un adorable compagnon à 4 pattes la satisfaction de savoir qu’en lui offrant le bonheur, on a aussi participé à une amélioration de la qualité de vie de tous les autres, en diminuant le nombre des hôtes des chatteries.

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