Appel des cotisations 2015

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Dijon, janvier 2015

Cher adhérent,

Lorsque vous recevrez cette lettre, les travaux de reconstruction de notre refuge auront commencé. Enfin ! Lorsque j’avais évoqué, il y a fort longtemps, notre projet, avec le docteur Stéphane Cadorel, alors chef du service de protection animale à la Direction des services vétérinaires de la Côte d’Or, il avait estimé à cinq ans la durée des démarches préparatoires. Il en aura fallu sept, mais nous y sommes. Le projet a beaucoup évolué au cours du temps et à de nombreuses reprises nous nous sommes trouvés face à des difficultés imprévues qui s’ajoutaient à celles auxquelles nous nous attendions. Votre soutien moral et financier a été si constant et si important, au cours de ces sept années, que nous n’avons jamais cédé au découragement et que nous avons toujours su que notre projet commun pourrait voir le jour.

Le coût du nouveau refuge a lui aussi beaucoup évolué, le temps passant et la concertation avec l’architecte, le bureau d’études et les salariés de notre association nous amenant à faire régulièrement des ajouts au projet initial afin de le parfaire. L’architecte, au début, avait évalué le projet à 1 700 000 €. Nous en sommes à 3 millions d’euros. Il nous manque 700 000 euros que nous devrons ajouter, cette année et l’an prochain, à nos économies, mais nous avons toutes les raisons d’être confiants car depuis que nous avons publié cette information sur notre site internet, nous recevons régulièrement, de nos adhérents ou de sympathisants, des chèques, petits ou gros, qui démontrent à l’évidence que chacun d’entre nous se sent très concerné par la reconstruction du refuge.

La dépense totale est à répartir sur la durée des travaux, prévue sur trois ans mais qui sera peut-être réduite à deux ans et demi. La participation globale de notre association est de 1 350 000 euros (450 000 € par an). Nous allons donc tous poursuivre notre effort, sachant que depuis toujours les petits ruisseaux font les grandes rivières. Odile Boch, notre trésorière, gère avec une grande compétence et avec passion nos économies, qui produisent des intérêts.

Au cours des années précédentes, nous avons sans cesse approfondi notre réflexion afin d’améliorer le projet. Mais le résultat force l’admiration : tout a été pensé pour que les animaux soient hébergés le mieux possible, pour que les conditions de travail des employés soient facilitées, pour que les adoptants soient bien accueillis, pour que le fonctionnement du refuge soit le moins coûteux possible (récupération des eaux de pluie pour le nettoyage des boxes, par exemple), pour que le cadre de vie soit le plus agréable possible. Tout est prévu : une infirmerie pour les animaux malades, un cabinet de consultation pour les visites du vétérinaire, une salle de chirurgie et une salle de soins, une pharmacie, des locaux d’isolation pour les animaux qui arrivent, une cuisine pour préparer leurs repas, une buanderie, une lingerie, un local pour les archives, des vestiaires pour le personnel, un parking pour les visiteurs, un bureau d’accueil fonctionnel, une salle de réunion, un atelier, un lieu de stockage pour les couvertures, une réserve alimentaire, une réserve pour le matériel, une maison pour le gardien, un studio pour l’animalier d’astreinte… Deux cours réservées aux chiens en attente d’adoption seront entourées de boxes de différentes tailles, tous avec courette. Une cour entourée de boxes sera dédiée aux chiens pensionnaires. Dix chatteries se répartissent autour d’un local technique central, chacune d’entre elles comportant une vaste « volière » permettant aux chats de s’aérer. Les chats non encore sociabilisés disposeront d’une installation spécifique correspondant à leurs besoins. Les nouveaux animaux de compagnie seront hébergés dans des locaux adaptés. Tout est calculé pour réduire au maximum le coût de fonctionnement en économisant l’électricité et l’eau. Un environnement verdoyant est prévu : des arbres seront conservés, d’autres plantés.

Différentes phases ont été programmées, car notre activité ne doit pas s’interrompre, ne serait-ce qu’un seul jour. Des locaux provisoires, préfabriqués, hébergeront à tour de rôle les animaux qu’il faudra « délocaliser » pendant le temps nécessaire à la construction de leur nouvel hébergement. Le fait de reconstruire au même endroit complique considérablement les choses, mais les solutions ont été trouvées. Evidemment, des perturbations devront être acceptées par tous, pendant toute la durée des travaux, comme un mal nécessaire.

Au point où nous en sommes maintenant, point qui est déjà un aboutissement, je tiens à mettre l’accent sur l’aide considérable que nous avons reçue, et recevons encore, de la Ville de Dijon. Trois personnalités m’ont accordé, dès le début de cette entreprise, un appui qui a été déterminant : François Rebsamen, sans qui ce projet n’aurait pas pu voir le jour ; Alain Millot, qui n’a jamais cessé de m’épauler et de me guider dans mes démarches au cours de ces sept années ; et Laurent Grandguillaume, dont l’engagement en faveur de la cause animale est bien connu, et qui m’a ouvert bien des portes.

Et je me dois de nommer ici Louis de Broissia qui, dès 1996, a été à l’origine de la renaissance de l’association, en m’accordant sa confiance ainsi qu’un soutien que je n’aurais pas osé espérer et qui nous a permis, à Jean-Claude Jeannin, alors Vice-Président, et à moi-même, de sortir la S.P.A. de Dijon de l’ornière dans laquelle elle se trouvait.

En ce qui concerne les participations financières qui nous sont accordées, celle du Conseil Général est appréciable, et celle du Grand Dijon considérable. Nous sommes reconnaissants à ces deux collectivités locales.

L’année 2014 a vu notre activité s’accroître encore. Les abandons sont de plus en plus nombreux, et l’acte d’abandon, ressenti jadis comme un peu honteux, semble devenu, pour de nombreuses personnes, un acte normal, habituel, logique et il est même ressenti comme un droit par certains. En ce domaine, les mentalités n’évoluent pas dans le bon sens.

Nous sommes toujours très sollicités par les communes rurales pour l’accueil des animaux errants, et par les communes de l’agglomération pour la capture, 24 heures sur 24 et 365 jours par an, des animaux errants. Nous assurons désormais ces services pour l5 communes de l’agglomération dijonnaise et 27 communes rurales. En nombre d’habitants concernés, nous assumons les animaux errants pour plus de la moitié de la population de la Côte d’Or et nous sommes les seuls à intervenir à tout moment sur appel des pompiers, de la police ou de la gendarmerie. Les animaliers Virginie, Stéphanie, Laurence, Julien et Jessica constituent une équipe de choc, toujours prête à se porter au secours des animaux blessés, perdus, fugueurs ou jetés à la rue par de mauvais maîtres.

Nous assurons également, dans les communes avec lesquelles nous avons une convention, la gestion de tous les chats non domestiques, qui sont systématiquement tatoués, stérilisés et relâchés sur leur lieu de vie, sous la surveillance d’un protecteur qui les nourrit.

Après quelques dizaines d’années au cours desquelles elle a assumé les fonctions de gardienne et de chef-animalière, Jeanine Pagneux a pris sa retraite. Elle a quitté le refuge le 4 janvier dernier, pour aller vivre dans l’Indre auprès de ses enfants. C’est Virginie, formée « sur le tas » au refuge, dorénavant titulaire du certificat de capacité et du diplôme de technicienne de capture, qui reprend la fonction de chef-animalière. Un couple habite désormais la maison du refuge et assure le gardiennage. Claude s’occupe toujours de la maintenance ; il a fort à faire, la vétusté de nos installations actuelles lui causant bien du souci. Françoise continue à officier au secrétariat, au centre ville, et Valérie, nouvelle venue, est secrétaire administrative le matin et chargée l’après-midi de l’accueil des adoptants au refuge. Et c’est toujours Philippe qui établit les feuilles de paie et les déclarations sociales.

Les principes sur lesquels nous nous sommes accordés dès 1996 sont évidemment toujours respectés. Les animaux ont tous droit aux mêmes soins, quels que soient leur âge, leur race, l’état dans lequel ils arrivent au refuge. Les chiens sont vaccinés et tatoués, les chiennes sont stérilisées avant leur sortie du refuge. Les chats sont vaccinés, stérilisés (mâles et femelles), testés contre la leucose et le FIV. Aucune euthanasie libératoire n’est pratiquée et les animaux attendent au refuge jusqu’à leur adoption, quel que soit le temps que cela peut prendre.

Espérant que ma lettre aura rempli son rôle de compte-rendu sommaire d’activité pour 2014 et qu’elle vous aura éclairés sur nos orientations pour 2015, je vous remercie pour votre fidélité et pour votre soutien, je vous souhaite, puisqu’il en est encore temps, une heureuse année 2015 et je vous prie d’agréer l’expression de mes meilleurs sentiments.

La Présidente

Nicole Bacqué

 

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