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Cette rubrique comporte des informations générales permanentes à l’attention des municipalités et des particuliers

 

Sommaire :

Simba, chien mourant

A propos de l’article paru dans le Bien Public du dimanche 5 août 2012

Un article de Jean-Baptiste GOIN intitulé « Simba, chien mourant » paru dans le Bien Public du dimanche 5 août 2012, en 1ère page et page 4, affirme que le chien mourant a été refusé à la SPA des cailloux à Dijon « à cause de son mauvais état de santé ».

Nous faisons savoir à tous ceux (adhérents de notre SPA, bénévoles, amis des animaux, lecteurs du journal) qui ont cru ce qu’ils lisaient ou qui, au contraire, ont tout de suite su que cela ne pouvait être vrai :

  • que jamais, depuis 1996, aucun animal en détresse n’a été refusé par notre refuge, et que d’ailleurs la principale consigne donnée à tous les employés est d’accueillir, en priorité absolue et en surnombre s’il le faut, tous les animaux en détresse.
  • que les deux personnes qui étaient responsables de l’accueil physique et téléphonique au refuge et qui ne demandent pas, elles, à rester anonymes : Jeanine PAGNEUX et Laurence BAUDOIN, affirment, sur l’honneur, qu’elles n’ont pas refusé cet animal, que personne ne le leur a présenté et pour lequel personne ne leur a téléphoné.
  • que Nicole BACQUE a, dès le lundi 6 août 2012, envoyé à Michel MEKKI, Rédacteur en Chef du Bien Public, un courriel dont nous reprenons ici quelques extraits :
  • « Pourquoi Monsieur GOIN ne nous a-t-il pas téléphoné pour recueillir notre réaction ? Est-il normal de publier, sans avoir entendu l’autre partie, les propos accusateurs de personnes qui souhaitent rester anonymes ? ».  Après avoir évoqué les sentiments d’injustice et le découragement éprouvés par les employés et les bénévoles, elle demande à Michel MEKKI « de faire part à M. GOIN de notre incompréhension et de notre déception » et ajoute « quant aux répercussions désastreuses que l’article ne manquera pas d’avoir sur notre association, peut-être pourrez-vous et voudrez-vous tenter d’y apporter une atténuation»,
  • que Michel MEKKI a fait publier un démenti dans le Bien Public du jeudi 9 août 2012, page 5, précisant que Simba n’avait pas été refusé par notre refuge, et que « les témoins précisent » que celui-ci « n’était pas ouvert au moment où le couple s’est présenté avec le chien ». Nous remercions Michel MEKKI d’avoir fait droit à la demande de Nicole BACQUE, et laissons à chacun le soin de se faire opinion sur cette affaire.

Et si on se posait les bonnes questions ?

  • Pourquoi les « témoins » tiennent-ils tant à rester anonymes ? Pourquoi n’assument-ils pas les propos qu’ils ont tenus au journaliste ?
  • Quelle crédibilité peut-on accorder à la parole de personnes qui prétendent le dimanche que « le refuge des cailloux a refusé le chien à cause de son mauvais état de santé » et se rétractent le jeudi, après réaction de notre association auprès du journal, en disant que « le refuge des cailloux était fermé lorsqu’ils ont voulu y déposer le chien »? En ce qui concerne cette deuxième version, nous signalons aux internautes que les deux refuges ont les mêmes horaires d’ouverture. On comprend mal comment les deux mystérieux « témoins » auraient pu trouver l’un des refuges fermé et l’autre ouvert. A quand la troisième version ?
  • Le fait de proférer des accusations (en fait, des calomnies) en dissimulant son identité et par conséquent en refusant la confrontation avec les personnes qui sont en mesure de confondre les accusateurs n’incite-t-il pas à n’accorder aucune valeur aux dires des accusateurs ?
  • Comment un journaliste sérieux peut-il publier des accusations graves proférées anonynement sans avoir vérifié l’information en prenant contact avec les personnes ainsi accusées ? Pourquoi Jean-Baptiste Goin s’est-il montré aussi peu respectueux du code de déontologie de la profession qu’il exerce ?
  • L’histoire de ce pauvre chien découvert mourant et sauvé « in extrémis » méritait, certes, d’être relatée. Mais quel était le but recherché en greffant sur cette histoire, au moyen de mensonges, une comparaison entre deux associations de protection animale, l’une présentée comme nulle et l’autre désignée comme étant formidable ?
  • Enfin, puisque cette mise en cause injuste et mensongère de notre refuge demeure incompréhensible, puisque les questions qui précèdent (et bien d’autres encore…) laissent à penser qu’à l’origine de ce dérapage journalistique il pourrait bien y avoir eu une sorte de machination montée de toutes pièces dans un but peu avouable, pourquoi ne pas adopter, en désespoir de cause, la méthode de réflexion du parfait petit détective :

A QUI PROFITE CETTE SOMBRE AFFAIRE ?

Bénévoles contrariés et chienne Coline

Un article paru dans le journal ayant beaucoup contrarié les bénévoles du refuge, Nicole Bacqué a adressé un courriel au Rédacteur en chef, souhaitant que sa lettre paraisse dans le journal, par exemple dans le courrier des lecteurs.

Sauf erreur de notre part, cette lettre n’a pas été publiée, aussi reproduisons-nous ci-dessous, pour l’information de nos adhérents, l’article en question et la lettre rétablissant la vérité.

Article du Bien Public concernant la SPA des CaillouxAprès avoir pris connaissance de l’article de Jean-Luc Brenot intitulé « la solitude derrière les barreaux » paru en page 5 du journal du samedi 21 avril dernier, et qui évoque un vol de chien, au refuge des cailloux, par un S.D.F., je tiens à apporter les précisions suivantes dans le but de rétablir la vérité des faits :

Le vol du chien n’a pas été perpétré en pleine nuit, pour répondre à un besoin soudain de compagnie, mais en plein jour, un dimanche après-midi, le voleur ayant prémédité son acte puisqu’il s’était assuré l’aide d’un complice et avait agi au moment même où la gardienne venait de quitter le refuge pour une absence d’une demi-heure. Une automobiliste et un piéton qui passaient par là, choqués par la brutalité avec laquelle les deux hommes ont précipité la chienne par-dessus le mur d’enceinte pour la sortir du refuge, sont allés témoigner aussitôt de ce qu’ils venaient de voir, ce qui a permis à la police de retrouver rapidement les deux malfaiteurs.

On voit mal comment cette chienne âgée qui venait de subir une hystérectomie pour cause de tumeur maligne aurait pu être « heureuse de se dégourdir les pattes » avec des douleurs dans l’abdomen qui perduraient après l’opération et une longue suture en cours de cicatrisation.

L’avocat du S.D.F. s’est manifestement cru dans l’obligation d’inventer une fable pour défendre son client. C’est chose courante et personne, en principe, n’est dupe. Il est regrettable que Jean-Luc Brenot reprenne à son compte les hypothèses fallacieuses émises par l’avocat désireux de minimiser la faute de son client : Non, la chienne n’aurait pas été plus heureuse avec le S.D.F., qui aurait été bien incapable de lui fournir le traitement médical lourd dont elle avait besoin et de la traiter avec douceur. Quant au doute qu’on veut laisser peser sur l’avenir de la chienne, qu’il soit ici levé : elle a été adoptée, très bien soignée et aimée pendant les quelques mois qu’il lui restait à vivre.

Enfin, si l’article, véritable plaidoyer en faveur d’un voleur, violent et irresponsable, tente d’inciter le lecteur à déplorer que la chienne ait été restituée à l’association, j’ose espérer qu’à la lumière de ces quelques lignes nombre de personnes penseront, comme moi, qu’il n’est ni juste ni glorieux de souhaiter qu’un être vivant, quel qu’il soit, soit laissé à un homme condamné pour violences aggravées.

Nicole Bacqué

La chienne s’appelait Coline. Son adoptant, résidant à Beaune, a reçu le 22 avril 2010 un diplôme de compagnon de Saint-François pour cette adoption particulière.

Nos animaux et le froid

Nous reproduisons ci-après l’article publié dans « Le Bien Public » du 11-02-2012 car le petit chien photographié a été adopté en notre refuge.

Articles du Bien Public

15 janvier 2012 – Bonne nouvelle ! L’inscription de la tauromachie n’est pas passée…

Le tollé provoqué par le classement de la corrida au patrimoine immatériel français et la multiplication des démarches des associations de protection animale et des particuliers a contraint les pouvoirs publics à se définir clairement.

 Finalement, les promoteurs de corrida, qui visaient le patrimoine culturel de l’humanité à l’Unesco ont été pris à leur propre piège : les spectacles taurains ne bénéficieront jamais du taux réduit de la TVA tant espéré par nos adversaires et le dossier qui devait être présenté par l’Observatoire des cultures taurines restera définitivement au fond d’un tiroir !

Fini le Noël des animaux, vivent les portes ouvertes d’hiver !

Parce que, peu à peu, la belle idée du « Noël des animaux » qui se traduisait, il y a de cela quelques années à peine, par la venue au refuge de personnes prêtes à adopter un animal afin qu’il retrouve un foyer avant Noël, a presque disparu au profit de l’idée « animal cadeau » qu’on vient « acheter » pour l’offrir, tel un objet, à une personne à laquelle on désire « faire une surprise », la Société pour la Défense des Animaux n’ouvrira plus ses portes, ni cette année, ni les suivantes, pour le traditionnel « Noël des animaux ».

 Cela n’empêche pas d’adopter, bien au contraire : le refuge est ouvert, essentiellement pour les adoptions, tous les jours de 14h à 17h, sauf le jeudi et le dimanche. D’autre part, les personnes qui désirent déposer une obole pour que les animaux soient gâtés pour Noël et celles qui viennent apporter des friandises afin qu’elles soient distribuées le matin de Noël sont les bienvenues à tout moment.

Des « portes ouvertes d’hiver » auront lieu dorénavant en janvier et cette manifestation remplacera avantageusement le Noël des animaux, car dès le début du mois de janvier, le refuge recueille de nombreux animaux qui ont été offerts comme cadeaux de Noël, et dont les récipiendaires sont pressés de se débarrasser. Comme les éleveurs et les animaleries ne reprennent pas les animaux vendus, tous arrivent au refuge (dans le meilleur des cas !) qui affiche complet pendant assez longtemps à cette époque.

Un conseil à ceux qui ont dans leur entourage proche une personne qui a manifesté à plusieurs reprises et avec conviction l’intention de prendre un animal de compagnie dans un avenir très proche : le maximum que vous puissiez faire est de lui proposer, si elle le souhaite, une participation à ses frais. Mais c’est elle qui doit prendre l’initiative, faire la démarche et effectuer son choix, au moment qu’elle juge opportun, et sans être le moins du monde influencée par son entourage.

Congrès 2011 des SPA de France

Le Congrès des SPA de France s’est tenu à Dinard les 28, 29 et 30 octobre 2011. Plusieurs administrateurs de notre association avaient accompagné Nicole Bacqué, notre présidente, afin de représenter la SPA de Dijon : Odile Lippler, Jean-Claude et Françoise Chameroy, François Bacqué.

Comme d’habitude, le congrès a été riche en enseignements divers, et les informations dispensées aideront les dirigeants à améliorer encore la gestion de la SPA.

Le programme était le suivant :

    • L’animal thérapeute – le langage des chats (Docteur vétérinaire Jean-Michel Michaux)
    • La communication entre l’homme et le chien : vers une compréhension optimisée (Docteur vétérinaire Hameurt-Fortineau)
    • Activités des SPA locales avec les écoles : expériences de terrain
    • Nouvelles organisations administratives. Les domaines d’intervention des D.D.P.P. (Direction Départementale de la protection des populations, service regroupant l’ancienne direction des services vétérinaires et l’ancien service de répression des fraudes), dans le cadre de la protection animale et les manières dont nos associations peuvent collaborer avec les D.D.P.P. dans ce domaine et inversement (Docteur vétérinaire Erick Kérourio, Directeur adjoint de la D.D.P.P. de l’Essonne);
    • Le vétérinaire et l’association de protection des animaux ( Docteur Michel Baussier, Président du Conseil Supérieur de l’ordre national des vétérinaires)
    • Hébergement des animaux sauvages dans les refuges. L’exemple de Calais (Pierre-Yves Charpentier, L.P.A. de Lille)
    • Etat et protection animale : les dispositions règlementaires en préparation. Quelle suite pour les rencontres « Animal et Société »? (Cécile Delsol et Eric Mourey, du bureau de la protection animale au Ministère de l’agriculture)
    • Informer, sensibiliser le public : l’exemple des campagnes de sensibilisation sur l’abattage rituel et la corrida (Docteur vétérinaire Jean-Pierre Kieffer, Président de l’Oeuvre d’Assistance aux Bêtes d’Abattoirs)

Les animaux et les réseaux internet. Les placements, trafics, annonces de particuliers, les campagnes diffamatoires, les campagnes de propagande (Jean-Luc Vuillemenot)

Visite du refuge de la SPA de Saint-Malo

Nicole Bacqué et Bernard Thomas (Président de la S.P.A. d’Avignon, administrateur de la confédération) lors de la visite du refuge de la S.P.A. du pays de Saint-Malo.

Surveillons notre vocabulaire…

Légalement, un animal est la « propriété » d’une personne, puisque la loi considère en fait les animaux comme des objets bien qu’elle les qualifie désormais d’« êtres sensibles ». Mais pour ce qui nous concerne, l’animal est un être vivant. On ne peut pas être propriétaire d’une vie. Nous sommes responsables de nos animaux, et il convient que nous évitions, lorsque nous parlons des bêtes, cet affreux mot de « propriétaire » qui les ravale au rang d’objet. Il nous faut systématiquement employer les beaux mots « maître » ou « maîtresse ». De même que la maîtresse d’école est responsable des jeunes enfants qui lui sont confiés et se charge de leur éducation, le maître du chien ou du chat en est responsable et il se doit de l’aimer et de l’éduquer.

Méfions-nous de tous ces mots-pièges que nous reprenons à ceux qui n’ont pas la moindre considération pour ces êtres que nous défendons, et pour lesquels nous réclamons, sans l’obtenir encore, un statut d’êtres vivants. De même, nous éviterons l’emploi du mot « gibier », terme faisant partie du vocabulaire de la chasse et réunissant sous le même vocable plusieurs espèces considérées comme n’ayant d’autre intérêt que celui de pouvoir être tuées d’un coup de fusil. Bannissons aussi le mot « volaille », pour la même raison : il s’agit là de regrouper, en un seul mot, différentes espèces considérées uniquement sous l’angle de la rôtissoire qui les attend…

On pourrait continuer ainsi longtemps. Aussi, soyons sur nos gardes. N’en doutons pas : notre façon de nous exprimer n’est pas sans conséquences. Employer les mots justes, c’est, mine de rien, influencer dans le bon sens, peu à peu, tous ceux que nous fréquentons.

Afflux de chiots et de chatons…

Notre refuge abrite en permanence un grand nombre d’animaux très jeunes, adorables, en bonne santé, et parmi eux des chiots et des chatons. Mais chaque fois que revient le mois de janvier, on assiste à un afflux important de tout-petits : ce sont les « cadeaux de Noël » offerts par surprise à des récipiendaires auxquels on croyait faire plaisir, et qui viennent nous demander de recueillir le « cadeau » que ni l’éleveur, ni l’animalerie, ni le particulier d’où il provient n’ont voulu reprendre.

Un grand nombre de gentils chatons, vaccinés, en pleine forme, attendent un maître au refuge. Ils seront confiés avec un bon de stérilisation et tatouage à présenter au vétérinaire lorsqu’ils auront atteint l’âge de 6 ou 7 mois. Bien à l’abri dans deux pièces qui leur sont réservées, il faut l’intervention de la secrétaire pour les visiter.

Les chiots quant à eux, sont regroupés dans une grande pièce chauffée, qui n’est pas directement accessible aux visiteurs. Il faut donc s’adresser à l’accueil pour les voir. Tous sont vaccinés et tatoués, joueurs et câlins.

Tout ce petit monde aurait besoin de trouver très rapidement un foyer accueillant.

Un animal est un être vivant et non un objet : aucune adoption ou réservation ne peut se faire par téléphone. Aucun renseignement sur les animaux ne saurait être donné par téléphone.

Supplique aux vacanciers du mois d’août

Le mois d’août n’est pas commencé que déjà les refuges débordent et ne parviennent plus à faire face à tous les abandons.

Vous êtes sur le point de partir en vacances. Au dernier moment, vous annoncez aux enfants qu’on n’emmène pas le chien ou le chat. On va le « laisser » dans un refuge. Quel que soit le mot que vous choisirez d’employer, il s’agit bien d’un abandon. « Ne pleurez pas, les enfants, on en prendra un autre à la rentrée! ». Les enfants continuent à pleurer. Ecoutez-les : ils ont raison!

Le chien ou le chat rase les murs, il pressent qu’on va l’exclure, il est inquiet. Il veut rester avec vous. Regardez-le. Son regard est éloquent. Il vous dit : « Emmène-moi! » Ecoutez sa prière muette : il a raison!

Pour les enfants, pour l’animal, pour vous-même, changez d’avis. Ne prenez pas à la légère une décision que vous regretterez un jour, ne commettez pas un acte que vous ne pourrez réparer, dont vous ne mesurerez vraiment les conséquences que beaucoup plus tard, et qui vous laissera un sentiment amer. Votre compagnon fait partie de la famille. Il est vivant, il vous aime, il est capable de joie ou de tristesse, tout comme vous. Il n’est pas un objet qu’on peut remplacer ; chaque vie est unique. Emmenez-le avec vous : on peut toujours, il suffit de le vouloir! ou bien faites-le garder, mettez-le en pension. Il y a toujours une solution. Vous venez de changer d’avis, vous le gardez? Bravo! Vous avez raison …

Il ne nous reste plus qu’à vous souhaiter de vraies bonnes vacances.

Un auto-collant pour lutter contre les abandons

Campagne contre l'abandonLa situation empire chaque année : au recueil inévitable d’animaux se retrouvant brusquement seuls au monde (décès d’un maître sans famille par exemple) s’ajoutent les abandons de plus en plus nombreux, effectués sous des prétextes de plus en plus variés, et bien souvent sans que le maître éprouve le moindre remord. Pourtant, la plupart du temps, un peu de prévoyance et de réflexion auraient suffi à éviter le drame.

Chaque année, la Société pour la Défense des animaux mène campagne pour inciter les maîtres à partir en vacances avec leurs animaux ou à réfléchir à une solution de garde. Le refuge des Cailloux propose un service de pension, encore faut-il ne pas s’y prendre au dernier moment.

L’adoption d’un chien adulte présente bien des avantages

Félix chien au refuge

Félix

 De nombreux chiens sont abandonnés, lorsqu’ils deviennent adultes, par des personnes qui se sont laissées séduire par un chiot, mais n’ont pas su imaginer l’avenir : elles s’aperçoivent que le chien est devenu trop grand pour leur petite voiture, ou bien qu’il a besoin de beaucoup d’exercice et qu’elles n’ont pas le temps de le sortir suffisamment.

Cette constatation, souvent renouvelée, plaide en faveur de l’adoption d’un chien adulte. Bien sûr, on n’aura pas droit aux farces du chiot, mais celles-ci n’ont qu’un temps, très court. En revanche, on s’épargnera les bêtises et petits dégâts que commettent les jeunes animaux ; on amènera chez soi un compagnon dont on aura pu pressentir le caractère et le comportement, qu’on aura choisi en fonction de sa propre personnalité et de son mode de vie : un sportif repartira avec un chien dont on sait qu’il aime les longues promenades, des parents attentifs adopteront la chienne douce et joueuse qui fera bon ménage avec les enfants, une dame seule choisira le chien tranquille et casanier qui saura apprécier la présence presque constante de sa maîtresse… Adopter une bête adulte présente encore d’autres avantages : la satisfaction de donner sa chance à un animal injustement oublié et de participer ainsi à la lutte contre la misère animale ; la certitude d’avoir droit, passés les premiers jours au cours desquels le chien n’ose croire encore à son bonheur, à la gratitude infinie de celui qui, ayant souffert de son abandon, est à même d’apprécier la chance qui lui est offerte.

 La SDA conseille ceux de ses adoptants qui le souhaitent, et reste à leur disposition après l’adoption. Des visites de courtoisie post-adoption sont effectuées par des bénévoles spécialisés dans cette tâche, qui savent répondre à toutes les demandes de conseil. Et le fait de savoir que si malgré toutes les précautions prises lors de l’adoption, on a choisi un animal qui ne s’adapte pas bien à l’existence que l’on mène, on peut sans difficulté le ramener au refuge et repartir avec un autre de ses congénères, est plutôt rassurant pour le maître.

« Double peine » pour les S.P.A. qui n’ont rien à se reprocher

Le scandale récurrent, stigmatisé par la Cour des comptes, ne concerne que la S.P.A. de Paris, dont le siège se situe 39 boulevard Berthier à Paris. Cette S.P.A., qui se prétend nationale, gère le refuge de Gennevilliers et chapeaute (très mal, et au détriment des animaux, lit-on dans le rapport de la Cour des comptes) environ 58 « filiales » en province. Il s’agit là d’une organisation hiérarchisée, les « filiales », dont certaines sont très petites, permettant de laisser croire au public qu’il n’y a qu’une S.P.A., dont la tête est à Paris, et qui gère tous les refuges de province.

La réalité est bien différente. L’essentiel du travail de protection animale, en province, est accompli par plus de 250 associations réparties dans 87 départements, qui sont toutes indépendantes, autonomes et bénévoles. Certaines sont reconnues d’utilité publique, d’autres non. Elles sont toutes confédérées à Lyon, mais chacune se gère entièrement elle-même. La Confédération n’intervient pas dans la gestion des différentes associations : elle centralise et diffuse des informations concernant la protection animale et permet la création de liens amicaux entre les différentes associations, chacune restant parfaitement libre. Ces associations n’ont strictement rien à voir avec la S.P.A. de Paris. Si elles sont moins connues, c’est précisément parce qu’elles ne gaspillent pas l’argent de leurs bienfaiteurs en publicité. Elles vivent chichement, utilisant les dons qu’elles reçoivent exclusivement pour porter secours aux animaux abandonnés.

C’est la S.P.A. de Paris, et elle seule, qui « compromet sa mission de protection animale et trahit la confiance de ses donateurs ». Il est injuste que les dysfonctionnements d’une seule S.P.A., fut-elle la plus ancienne, la plus importante et la plus médiatisée, portent préjudice aux S.P.A. de province qui n’ont rien à se reprocher.

La S.P.A. de Paris laisse croire qu’elle reverse des fonds à toutes les S.P.A. de province. Ce n’est pas exact. Il n’y a pas de vases communicants ! Pour aider les animaux de Dijon, il faut envoyer ses dons à la S.P.A. de Dijon. Pour venir en aide aux animaux de Lyon, il faut soutenir la S.P.A. de Lyon. Et ainsi de suite… L’équilibre, déjà précaire, des S.P.A. de province est mis en péril par un scandale qui ne les concerne pas. Or, elles assurent le recueil et le placement de plus de 110 000 animaux par an, soit 4 fois plus que la S.P.A. de Paris…

Déjà victimes des pratiques douteuses de la S.P.A. de Paris, qui s’arrange, entre autres actions déloyales, pour drainer les dons dans tous les départements, même ceux dans lesquels elle n’a aucune filiale, voilà les S.P.A. de province mises par les médias dans le même sac que la S.P.A. parisienne. Et Juris associations, dans son numéro du 1er décembre 2009, a commis la même erreur, lourde de conséquences désastreuses pour les animaux abandonnés.

Qu’on dénonce les agissements lamentables de la S.P.A. de Paris, c’est normal et on a certainement trop tardé à le faire. Qu’on oublie de signaler avec autant de force que les 250 autres S.P.A. n’ont rien à voir dans ce scandale, c’est injuste et cela relève d’une méconnaissance profonde de la réalité des associations de protection animale françaises.

Surpopulation inquiétante au refuge des Cailloux

Des animaliers surmenés, dépassant largement leur horaire de travail normal; des animaux souffrant de la surpopulation (promenades et sorties dans les cours plus courtes pour les chiens, trop de promiscuité dans les chatteries prévues pour 20 et abritant chacune 30 chats); des bénévoles désolés de quitter le refuge à l’heure de la fermeture en ayant le sentiment de n’avoir pas pu faire pour les bêtes tout ce qu’ils avaient prévu; des quantités astronomiques de nourriture et de médicaments à acheter…

270 bêtes hébergées, du mieux possible cependant, pour une capacité officielle de 150. Les demandes d’abandon se multiplient, les personnes apportant des animaux trouvés sur la voie publique sont de plus en plus nombreuses, et dans le même temps les adoptions diminuent : il en faudrait 3 au moins par jour pour que le refuge puisse « tourner » normalement et revenir progressivement à son contingent normal de pensionnaires à quatre pattes.

De nombreuses adoptions sont nécessaires et urgentes, l’adoption étant le seul moyen de diminuer les effectifs, puisque la S.P.A de Dijon ne pratique aucune euthanasie libératoire, ni sur les animaux de refuge, ni sur les animaux dits « de fourrière » (trouvés).

La situation actuelle préoccupe fort les dirigeants de l’association. La crise a eu des effets quasi-immédiats sur l’activité du refuge : afflux des animaux et adoptions plus rares. La médiatisation de la gestion lamentable pratiquée par la S.P.A de Paris, que la cour des comptes s’obstine à nommer « S.P.A » tout court, a eu des répercussions désastreuses sur les S.P.A de province, qui n’ont pourtant aucun lien avec la S.P.A de Paris.

Comme toujours, ce sont les animaux qui pâtissent de la situation. Pour les aider, deux possibilités : adopter (le refuge est situé à Dijon, 5 rue Django Reinhardt, près du cimetière) ou faire un don (Société pour la Défense des animaux 5 rue Django Reinhardt 21000 Dijon).

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