N’abandonnez pas à la sauvette

Taille du texte > Agrandir | Réduire




Parfois,le refuge est à saturation: impossible, jusqu’à des jours meilleurs, d’accueillir un réfugié de plus. Il est demandé aux personnes qui désirent abandonner leur animal de patienter un peu. Certaines ne s’y résolvent pas, et abandonnent à la porte du refuge, pendant les heures de fermeture. En ouvrant, la gardienne découvre un chien attaché à la poignée de la grille, ou un chat dans un carton.

Mais, deux fois sur trois, le carton est vide, la laisse ou la ficelle pendent : les animaux ont disparu. Les suppositions que l’on peut faire sont forcément alarmantes: ceux qui sont capables de venir s’emparer d’une pauvre bête déposée devant un refuge se sont pas animés d’intentions charitables.
Vers quel destin horrible l’animal est-il parti?

Il ne faut pas oublier que le refuge, havre de paix et de clémence, est situé dans un environnement à risque où règne la violence. A l’extérieur du refuge, quelques minutes suffisent pour que soit commis un acte de vandalisme ou de cruauté.

D’autres fois, les précautions les plus élémentaires n’ont pas été prises. C’est ainsi qu’une chatte, déposée avec ses petits dans un carton, s’est échappée lorsque la grille s’est ouverte. Elle a aussitôt été écrasée par une voiture. Les chatons, âgés de deux semaines à peine, n’ont pas survécu, malgré l’achat de lait maternisé et les soins attentifs du vétérinaire et de la gardienne. Un chat, enfermé dans une mallette de transport, a été découvert en état de déshydratation: il avait passé plusieurs heures en plein soleil, dans sa boite en plastique, un jour de canicule…

La SDA rappelle que les abandons doivent se faire par accord entre l’association et la personne concernée. Les abandons sauvages, à la sauvette, mettent les animaux dans les pires conditions possibles. Si l’on estime devoir abandonner son compagnon, au moins faut-il le faire légalement, sans lui faire courir de risque supplémentaire, et en respectant le petit délai d’attente parfois imposé par une surpopulation inquiétante.

Retour en haut