Surveillons notre vocabulaire…

Taille du texte > Agrandir | Réduire




Légalement, un animal est la « propriété » d’une personne, puisque la loi considère en fait les animaux comme des objets. Mais pour ce qui nous concerne, l’animal est un être vivant. On ne peut pas être propriétaire d’une vie. Nous sommes responsables de nos animaux, et il convient que nous évitions, lorsque nous parlons des bêtes, cet affreux mot de « propriétaire » qui les ravale au rang d’objet. Il nous faut systématiquement employer les beaux mots « maître » ou « maîtresse ». De même que la maîtresse d’école est responsable des jeunes enfants qui lui sont confiés et se charge de leur éducation, le maître du chien ou du chat en est responsable et il se doit de l’aimer et de l’éduquer.

Méfions-nous de tous ces mots-pièges que nous reprenons à ceux qui n’ont pas la moindre considération pour ces êtres que nous défendons, et pour lesquels nous réclamons, sans l’obtenir encore, un statut d’êtres vivants. De même, nous éviterons l’emploi du mot « gibier », terme faisant partie du vocabulaire de la chasse et réunissant sous le même vocable plusieurs espèces considérées comme n’ayant comme intérêt que celui de pouvoir être tuées d’un coup de fusil. Bannissons aussi le mot « volaille », pour la même raison : il s’agit là de regrouper, en un seul mot, différentes espèces considérées uniquement sous l’angle de la rôtissoire qui les attend…

On pourrait continuer ainsi longtemps. Aussi, soyons sur nos gardes. N’en doutons pas : notre façon de nous exprimer n’est pas sans conséquences. Employer les mots justes, c’est, mine de rien, influencer dans le bon sens, peu à peu, tous ceux que nous fréquentons.

Retour en haut