Message aux apprentis éleveurs

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Chien qui courtEn fort peu de temps, la SDA a recueilli presqu’une trentaine de chiots: ils arrivent par portées entières, apportés par des personnes tenant toutes à peu près le même discours : « J’ai voulu que ma chienne fasse des chiots, mais je n’arrive pas à les vendre » ou encore « Je ne savais pas que le tatouage et la visite vétérinaire étaient obligatoires avant de les placer ; ça me coûterait trop cher » et puis aussi : « Les gens qui les voulaient les prenaient pour des jouets ; je n’ai pas pu ».

En effet, il faut savoir que :

La loi du 6 janvier 1999, qui porte protection des animaux, en réglementant le transfert de propriété des chiens – et ce, quelle que soit la nature de la cession (onéreuse ou gratuite) – impose, dans l’intérêt même des bêtes, des obligations que beaucoup de particuliers ignorent encore,

Les placements sans contrat et sans possibilité légale de suivi, à long terme, de l’animal, lorsqu’ils sont effectués auprès de personnes qu’on ne connaît pas très bien, sont devenus très risqués, depuis l’apparition, entre autres horreurs, des combats de chiens, assortis de l’entraînement des molosses sur des bêtes d’avance sacrifiées par leurs acquéreurs,

Un phénomène de société actuel fait que certains prennent un chiot sur un coup de coeur, sans réfléchir, et s’en débarrassent tout aussi allégrement quelques mois plus tard. (la plupart des animaux recueillis par la SDA ont été vendus ou donnés de particulier à particulier, les autres proviennent d’animaleries).

Il serait naïf de croire que les animaux de pure race, ou vendus très cher, échappent à l’abandon: il n’en est rien.

Le nombre des chiens déjà nés est de beaucoup supérieur à celui des gens responsables souhaitant avoir un chien, et toute portée supplémentaire aggrave la surpopulation et la misère canine.

Une chienne n’a pas besoin d’avoir des petits pour être heureuse et la stérilisation, pratiquée après les premières chaleurs, est un gage de meilleure santé pour l’avenir: cette opération de routine, parfaitement maîtrisée par les vétérinaires, ne nécessite qu’une journée d’hospitalisation.

C’est la solution raisonnable, si l’on veut éviter déboires et soucis, et si l’on accepte, dans l’intérêt général des bêtes, de considérer la question dans son contexte actuel. Il va sans dire que les remarques ci-dessus sont tout aussi valables pour les chats.

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