Un cheval dans le potager !

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Le mardi 16 août, dans l’après-midi, le maire de Renève, bien ennuyé, téléphone au refuge pour savoir si on peut lui venir en aide : le matin même, un couple a découvert avec stupeur un cheval bai, blessé, dans son potager. Les démarches pour retrouver le propriétaire sont restées vaines ; un vétérinaire, appelé à la rescousse, a constaté l’absence de transpondeur (puce) : le cheval n’est pas identifié. La secrétaire de l’association, habituée à gérer toutes sortes de difficultés liées aux chiens, aux chats et aux nouveaux animaux de compagnie, ne sachant que faire en ce cas précis, appelle à l’aide notre présidente. A partir de ce moment-là, le maire et la présidente vont se concerter régulièrement, pendant 2 jours, et coopérer pour gérer au mieux cette situation peu banale.

L’urgence absolue, c’est évidemment de s’occuper du cheval. Celui-ci est âgé (on saura plus tard qu’il a 29 ans), faible, fatigué, et il a, près du garrot, une blessure très profonde. Les propriétaires du potager attachent le cheval à un arbre, lui donnent à boire et le nourrissent. Ils acceptent très gentiment de s’en occuper en attendant qu’une solution soit trouvée. Notre présidente demande à un vétérinaire de se rendre sur place et de donner au cheval tous les soins nécessaires. Aussitôt dit, aussitôt fait, et bien fait : Claire, la jeune femme, passe plus de deux heures auprès du cheval : la blessure est très vilaine, très profonde (le scalpel et son manche entrent en entier dedans) et elle date d’environ une semaine : les asticots pullulent dans la blessure et tout autour, la crinière en est pleine. Le cheval, très gentil, se laisse faire, en présence du maire et des propriétaires du potager, qui admirent le sérieux et la compétence de Claire. Dans le même temps, tout a été fait pour retrouver le propriétaire. Le maire a contacté les clubs hippiques et toutes les personnes des environs qui sont connues pour posséder des chevaux.

Il va falloir héberger le cheval quelque part, mais où ? Véritable casse-tête pour le maire et la présidente. Et voilà qu’un propriétaire se révèle : le premier jour, contacté, il avait cru qu’aucun de ses chevaux ne manquait à l’appel, mais il venait de se rendre compte qu’il n’avait pas bien compté. Le cheval venait d’Oisilly, où il est reparti. Mais notre vétérinaire a poursuivi les soins le lendemain, et laissé au propriétaire les médicaments nécessaires pour les jours suivants. Encore un exemple de situation délicate gérée au mieux. La loi est donc bien faite, qui préconise, en matière d’animaux errants, la coopération entre une municipalité et une association de protection animale.

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