Bénévoles contrariés et chienne Coline

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Un article paru dans le journal ayant beaucoup contrarié les bénévoles du refuge, Nicole Bacqué a adressé un courriel au Rédacteur en chef, souhaitant que sa lettre paraisse dans le journal, par exemple dans le courrier des lecteurs.
Sauf erreur de notre part, cette lettre n’a pas été publiée, aussi reproduisons-nous ci-dessous, pour l’information de nos adhérents, l’article en question et la lettre rétablissant la vérité.

Article du Bien Public concernant la SPA des Cailloux

Après avoir pris connaissance de l’article de Jean-Luc Brenot intitulé « la solitude derrière les barreaux » paru en page 5 du journal du samedi 21 avril dernier, et qui évoque un vol de chien, au refuge des cailloux, par un S.D.F., je tiens à apporter les précisions suivantes dans le but de rétablir la vérité des faits :
Le vol du chien n’a pas été perpétré en pleine nuit, pour répondre à un besoin soudain de compagnie, mais en plein jour, un dimanche après-midi, le voleur ayant prémédité son acte puisqu’il s’était assuré l’aide d’un complice et avait agi au moment même où la gardienne venait de quitter le refuge pour une absence d’une demi-heure. Une automobiliste et un piéton qui passaient par là, choqués par la brutalité avec laquelle les deux hommes ont précipité la chienne par-dessus le mur d’enceinte pour la sortir du refuge, sont allés témoigner aussitôt de ce qu’ils venaient de voir, ce qui a permis à la police de retrouver rapidement les deux malfaiteurs.

On voit mal comment cette chienne âgée qui venait de subir une hystérectomie pour cause de tumeur maligne aurait pu être « heureuse de se dégourdir les pattes » avec des douleurs dans l’abdomen qui perduraient après l’opération et une longue suture en cours de cicatrisation.

L’avocat du S.D.F. s’est manifestement cru dans l’obligation d’inventer une fable pour défendre son client. C’est chose courante et personne, en principe, n’est dupe. Il est regrettable que Jean-Luc Brenot reprenne à son compte les hypothèses fallacieuses émises par l’avocat désireux de minimiser la faute de son client : Non, la chienne n’aurait pas été plus heureuse avec le S.D.F., qui aurait été bien incapable de lui fournir le traitement médical lourd dont elle avait besoin et de la traiter avec douceur. Quant au doute qu’on veut laisser peser sur l’avenir de la chienne, qu’il soit ici levé : elle a été adoptée, très bien soignée et aimée pendant les quelques mois qu’il lui restait à vivre.

Enfin, si l’article, véritable plaidoyer en faveur d’un voleur, violent et irresponsable, tente d’inciter le lecteur à déplorer que la chienne ait été restituée à l’association, j’ose espérer qu’à la lumière de ces quelques lignes nombre de personnes penseront, comme moi, qu’il n’est ni juste ni glorieux de souhaiter qu’un être vivant, quel qu’il soit, soit laissé à un homme condamné pour violences aggravées.

Nicole Bacqué

La chienne s’appelait Coline. Son adoptant, résidant à Beaune, a reçu le 22 avril 2010 un diplôme de compagnon de Saint-François pour cette adoption particulière.

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