Les cas des Cailloux

Taille du texte > Agrandir | Réduire




Décembre 2007

De par la volonté de ses adhérents, consultés individuellement il y a de cela presque douze ans, au moment où une nouvelle équipe venait de prendre en mains la gestion de l’association, la Société pour la Défense des Animaux de Bourgogne et de Franche-Comté ne pratique pas l’euthanasie dite « libératoire », c’est-à-dire l’élimination des animaux en surnombre et de ceux dont l’âge, l’aspect physique ou l’état de santé semblent indiquer que personne ne s’intéressera à eux. Elle n’a recours, rarement d’ailleurs, qu’à l’euthanasie médicale, et assistée, dans le seul but d’abréger les souffrances d’un animal condamné pour lequel la médecine vétérinaire se déclare impuissante.

Tous les animaux, quels que soient leur âge, leur race, leur état sanitaire à l’arrivée, leur statut (animal abandonné ou animal trouvé) sont traités avec une exacte justice : ils sont systématiquement soignés, vaccinés contre les maladies courantes de leur espèce, tatoués, stérilisés. Tous ceux qui, parce qu’ils ont été trouvés errant, doivent être isolés dans les bâtiments de la fourrière en ressortent, après mise en état sanitaire, pour être installés au refuge, en attente d’adoption.

Les nombreux visiteurs qui viennent d’eux-mêmes au refuge en repartent presque toujours avec un animal jeune, en excellente santé, choisi parmi les nombreux chiens, chats et N.A.C. (nouveaux animaux de compagnie) qui attendent un maître. Ils sont aujourd’hui 175, souvent davantage. Les animaux âgés, handicapés ou présentant une difficulté particulière restent. Au fil des jours, on a même l’impression qu’ils deviennent transparents. Or, une S.P.A. n’est pas une maison de retraite, mais un lieu de passage et d’attente. Il faut éviter de garder au refuge, jusqu’à leur mort, les bêtes qui semblent avoir peu de chances d’être adoptées : c’est dans un foyer qu’un animal peut être vraiment heureux, non au refuge, et ce quelles que soient les dispositions prises pour adoucir son sort. Par ailleurs, il convient d’accueillir un maximum de bêtes abandonnées ou trouvées et il faut bien, pour cela, libérer les boxes.

La seule solution acceptable est donc de faire adopter le chien de dix-sept ans, la chienne aveugle, le chat à demi sauvage, la chatte diabétique etc… Le projet pouvait paraître utopique, et sans doute l’était-il. Pourtant, avec le recul, on sait que l’essai, tenté honnêtement, avec l’aide précieuse du journal Le Bien Public et en mettant tout notre cœur dans l’entreprise, s’est avéré un franc succès : le deux cent soixante-dix-neuvième « cas des Cailloux » vient d’être adopté. Le nombre des « cas » présents au refuge étant depuis quelques mois en sérieuse augmentation (ils sont plus de trente, et d’autres vont arriver, évidemment), il nous a semblé judicieux de solliciter, de nouveau, l’aide du journal : un petit article, une photo, et la pauvre bête dont l’adoption pouvait sembler compromise trouve enfin un maître.

D’avance, merci à tous les lecteurs au grand cœur qui, en répondant à nos appels et en offrant le bonheur à des bêtes qui ont connu un sort injuste et cruel, nous permettront de poursuivre notre mission de sauvegarde et de respect de la vie animale.

Retour en haut