Appel des cotisations 2016

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Cher adhérent,

 Les tâches diverses liées à la reconstruction du refuge s’ajoutant au travail quotidien de gestion de l’association, et nos activités ne cessant de s’accroître, c’est avec un retard important que je viens ici vous présenter l’habituel compte-rendu sommaire d’activité. Mais je présume que vous voudrez bien me le pardonner.

 2015 aura été l’année du renouveau, marquée par le début des travaux. Alain Millot, alors Maire de Dijon, a posé, le 6 mars 2015, la première pierre du nouveau refuge, sous le haut patronage de François Rebsamen, alors Ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social. Depuis, les diverses opérations se succèdent, et nous en sommes déjà à la phase n°1a (installation de boxes définitifs pour 47 chiens et 22 chats), le projet comportant au total 6 phases (0,1a,1b,2,3a,3b). Le refuge provisoire a été construit sur le terrain que nous avions acheté, et une partie des chiens y séjourne déjà, ainsi que presque tous les chats, car la plupart des anciennes chatteries sont dorénavant détruites. Seules subsistent encore les chatteries d’isolation.

 Nos protégés sont donc « délocalisés » par groupes, à tour de rôle, en attendant un nouveau transfert, cette fois dans leurs locaux définitifs en cours de construction. Cette organisation, qui permet au refuge de continuer à fonctionner presque normalement pendant toute la durée des travaux, cause évidemment un surcroît de travail aux employés et à l’équipe dirigeante ; elle présente aussi quelques inconvénients inévitables : réduction temporaire du nombre de bénévoles sur le site, pour des raisons de sécurité ; parcours fort peu pratiques infligés aux adoptants ; nouvelles habitudes à prendre et nouvelles consignes à respecter à chaque changement de phase.

 La construction d’un édifice, quel qu’il soit, demande toujours qu’on résolve, au jour le jour, les soucis qui se font jour à chaque étape de l’avancement des travaux. Lorsqu’il s’agit d’un établissement classé, ce qui est notre cas, et que cet établissement héberge en moyenne 250 animaux, que l’activité doit se poursuivre sur le lieu même des travaux, les problèmes à résoudre sont bien plus nombreux encore et les difficultés à surmonter bien plus compliquées.

 Le financement du projet est assuré par trois personnes morales :

Le grand DIJON,

La Société pour la défense des animaux, SPA des cailloux.

Le Conseil Général,

 La dépense est à répartir sur une période de 3 ans. On obtient alors le tableau suivant :

2015 2016 2017

– GRAND DIJON ………….. 500 000 € 500 000 € 500 000 €

– SPA des CAILLOUX ……. 450 000 € 450 000 € 450 000 €

– CONSEIL GENERAL …… 50 000 € 50 000 € 50 000 €

En fait, notre participation sera beaucoup plus importante que prévu, car le plan de financement ne tenait compte que de la démolition-reconstruction. Or, de nombreuses études préliminaires étaient nécessaires :

 Achat terrain 155 000 € ; Etude de l’environnement 4664 € ; Géomètres Experts 2996 € ; Amiante 3156 € ; Etude Hydraulique 1 140 €; Etude Géotechnique de conception 2 844 € ; Mission L +SEI 9552 € ; Mission contrôle technique 5670 € ; Electricité 3180 € ; Trésor Public (redevance d’archéologie préventive) 2 141 € ; Trésor Public (Taxe d’aménagement) 18 185 €, soit au total, une somme de 208 528 € que nous avons déboursée et qui n’était pas comprise dans notre participation au plan de financement.

 Au 15 janvier 2016, notre trésorière avait déjà acquitté pour 905 994 € de travaux et frais divers (achat du terrain jouxtant notre ancien refuge inclus).

 Peut-être avez-vous lu l’article paru dans le Bien Public samedi 12 décembre, sur une page entière. On y apprenait que le Grand Dijon avait pris, à l’unanimité, ce qui est exceptionnel, une délibération accordant à notre association, sur demande de François Rebsamen, Président de la communauté urbaine de Dijon, la subvention de 1.5 million d’euros que nous avions sollicitée pour la reconstruction du refuge. François Rebsamen avait déclaré, entre autres, « c’est une nécessité absolue d’aider à la reconstruction du refuge » et « Il faut soutenir cette association qui nous aide beaucoup », faisant ainsi allusion à notre activité de capture et accueil des animaux errant sur le domaine public.

 Odile Boch, notre trésorière, continue bien sûr à mettre sur le compte bancaire réservé à cet effet les dons que nous effectuons pour le nouveau refuge. Et je suis certaine que cette année, comme les précédentes, vous ferez preuve de la générosité qui caractérise les adhérents de la SDA et qui permettra que notre projet commun aille jusqu’à son achèvement.

 Notre association est chargée, depuis 2012, de la capture et de l’accueil des animaux errant sur le domaine public de la Ville de Dijon et de 15 communes du Grand Dijon : Arc-sur-Tille, Bretenière, Chenôve, Chevigny-Saint-Sauveur, Crimolois, Daix, Fontaine-les-Dijon, Longvic, Neuilly-les-Dijon, Marsannay-la-Côte, Plombières-les-Dijon, Quetigny, Saint Apollinaire, Sennecey-les-Dijon, Talant. Ce service fonctionne 24 heures sur 24 et 365 jours par an, sur appel des polices nationale et municipale, de la gendarmerie, des pompiers, du PC sécurité, des services municipaux. Un numéro de téléphone est spécialement affecté à cela, et il n’est connu que des seuls services habilités à demander une intervention à l’équipe d’astreinte. Cette équipe intervient immédiatement. Elle est chargée de capturer les animaux errants, de les installer au refuge, de prévenir le maître lorsque l’animal est identifié, ce qui, malheureusement, n’est pas toujours le cas pour les chiens, et presque jamais pour les chats. Si l’animal est blessé ou malade, il est aussitôt transporté chez l’un de nos vétérinaires pour y être soigné (ou euthanasié, afin d’abréger ses souffrances, dans certains cas très graves d’accidents de la circulation, l’animal agonisant). Le Docteur Cédric Lescure et le Docteur Delphine Othenin se relaient eux aussi, 24 heures sur 24 et 365 jours par an, pour soigner les animaux blessés que leur apportent nos animaliers.

 L’équipe d’astreinte a aussi pour mission de ramasser les animaux morts sur le domaine public. La plupart du temps, il s’agit d’animaux ayant été heurtés brutalement par un véhicule. Si l’animal est identifié, le maître est aussitôt prévenu.

 Les animaliers affectés à ces tâches les accomplissent avec beaucoup de sérieux et d’humanité. Très responsables, Julien, Emeline, Amandine, Mylène, Marjorie, ne ménagent pas leur peine et font preuve de compétence et de sang-froid en face des situations les plus difficiles.

 Nos animaliers, la plupart du temps embauchés sous contrat aidé par l’état car, tant que le nouveau refuge ne sera pas terminé et équipé, nous ne pouvons pas, financièrement, avoir plus de 2 ou 3 employés en CDI, sont systématiquement formés dès l’embauche. Il s’agit d’une formation « sur le tas » effectuée conjointement par le chef-animalier, le vétérinaire, la présidente et la secrétaire. Après 6 mois environ, l’animalier se présente au « certificat de capacité ». Celui-ci obtenu, nous l’inscrivons pour un stage de formation, qui se déroule dans l’Ain et se termine par l’obtention d’un diplôme de « technicien de capture ». Ainsi, même s’il s’avère que nous ne pouvons pas embaucher en CDI la personne lorsque son contrat aidé n’est plus renouvelable, celle-ci quitte notre association en ayant reçu une formation qualifiante, deux diplômes en poche lui permettant de postuler à un emploi chez un éleveur, dans un refuge, une animalerie, une fourrière… Il est à noter que depuis la création du certificat de capacité et du diplôme de technicien de capture, aucun des animaliers formés par notre association n’a connu d’échec.

 Quelques chiffres

 Pour l’année 2014 : 539 captures d’animaux errants dans le Grand Dijon, auxquelles il faut ajouter 12 captures de chiens dangereux ordonnées par arrêtés municipaux. 272 animaux morts ramassés sur la voie publique.

 Pour l’année 2015 :

Abandons légaux (animaux abandonnés au refuge par leur maître) : 58 chiens et 45 chats.

Animaux fourrière (fugues, lorsqu’ils sont repris par leur maître, abandons sauvages ou déguisés dans le cas contraire) : 332 chiens, dont 207 repris par leur maître ; 487 chats, dont 34 seulement repris par leur maître ; 23 NAC, aucun n’ayant été repris, ce qui donne un total de 842 animaux.

Animaux morts sur le domaine public : 11 chiens, 214 chats, 3 NAC (nouveaux animaux de compagnie)

Captures par les équipes d’astreinte : 243 chiens, 374 chats.

 Heureusement, le nombre d’adoptions a augmenté depuis que l’accueil des visiteurs au refuge est devenu plus chaleureux. Mais trop de chiens et de chats attendent encore de longs mois, voire quelques années, avant de trouver un maître.

 Les décisions que nous avions prises ensemble en 1996 sont évidemment toujours respectées : aucune euthanasie libératoire n’est pratiquée ; seuls sont euthanasiés les animaux pour lesquels le vétérinaire ne peut plus rien, afin d’abréger leurs souffrances, et les chiens dangereux dont l’euthanasie est ordonnée par la justice (ils sont très peu nombreux).

 Aux chiffres énoncés ci-dessus il convient d’ajouter les chats errants stérilisés et identifiés par le R.A.P.A.P.P.E.L. et par « Charlotte et les autres… ». Pour 2015, le R.A.P.A.P.P.E.L. a pris en charge 234 stérilisations-tatouages, et « Charlotte et les autres… » 276 stérilisations tatouages, soit un total de 510 chats. Ces chats, peu familiers et même quelquefois un peu sauvages parce que nés dans la rue ou y ayant séjourné trop longtemps, sont remis sur leur lieu de vie, sous la protection de la personne ayant signalé leur détresse. Ces protecteurs, très nombreux, disséminés dans tout le département, nourrissent chaque jour, sur leurs propres deniers, le ou les chats qu’ils protègent. Il s’agit là d’un engagement prenant, à long terme (jusqu’à l’adoption ou la mort du ou des chats), sans un seul jour de répit. Nos protecteurs s’en acquittent avec la discrétion obligatoire pour ce genre de mission. Ils font preuve d’une modestie, d’une persévérance remarquables, et ils agissent dans le respect des consignes données. Ils ne sont pas connus – sauf de l’équipe dirigeante -, ils œuvrent seuls, chacun dans un lieu précis, et leur rôle est primordial, puisque la survie des animaux dépend d’eux seuls.

 Comme chaque année, nous aurons l’occasion de manifester notre reconnaissance aux personnes ayant adopté un animal âgé, handicapé ou présentant une difficulté particulière. La petite réunion amicale au cours de laquelle nous leur remettrons un diplôme de « Compagnon de Saint-François d’Assise » aura lieu le 26 mai 2016.

 Espérant que mon petit compte rendu vous aura permis de vous faire une idée de l’activité de notre association, il me reste à vous remercier pour votre fidélité, votre générosité, votre soutien, sans lesquels, malgré l’énergie déployée par l’équipe dirigeante et par les salariés, nous ne pourrions pas progresser.

 Certaine que vous aurez à cœur de renouveler votre adhésion à notre association, je vous souhaite une belle et bonne année et vous prie de bien vouloir agréer, Cher adhérent, l’expression de mes meilleurs sentiments.

La Présidente

Nicole Bacqué

 

 

 

 

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