Protestation contre le classement de la corrida au patrimoine immatériel français

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Cette lettre a été adressée, le 26 avril 2011, par Anne-Marie Hasson, Présidente de la Confédération des S.P.A. de France, à M. Nicolas Sarkozy, Président de la République, à M. François Fillon, Premier Ministre et à M. Frédéric Miterrand, Ministre de la Culture.

«Monsieur le Ministre,

Alors que le maire de Fréjus cesse de donner des corridas dans sa ville, que soixante- quinze députés français demandent leur abolition, que la Catalogne a aboli ces pratiques barbares en juillet 2010 et que l’Equateur organise un référendum à ce sujet, la France est aujourd’hui le seul pays à avoir inscrit à son Patrimoine immatériel une activité réprimée par le code pénal sur son territoire sauf, par dérogation, dans une soixantaine de villes.

Comment un ministre de la Culture, chargé de rendre accessible au plus grand nombre les oeuvres capitales de notre peuple et de favoriser la création des oeuvres d’art, peut-il décemment encourager une survivance archaïque qui consiste à torturer à mort un animal dans une arène ? D’autant que la corrida a été introduite en France il y a 160 ans. Ce n’est donc en aucun cas une tradition française !

Selon l’Alliance Anticorrida, le ministère fait état d’une décision prise par une “commission indépendante”. Or les “personnes rencontrées” mentionnées sur la fiche type d’inventaire du patrimoine immatériel de la France sont toutes des personnalités essentiellement connues dans le milieu tauromachique ! Pourquoi ne pas avoir pris l’avis de spécialistes et philosophes opposés au spectacle d’un taureau torturé à mort dans une arène comme Jean-François Courreau, professeur de zootechnie, Albert Jacquard, généticien, Jean-Baptiste Jeangène Vilmer et Michel Onfray, philisophes, membres d’honneur de l’Alliance Anticorrida ?

Force est de constater qu’il s’agit là d’une décision totalement arbitraire et partisane qui donne une image rétrograde et passéiste de mon pays. C’est la raison pour laquelle je vous demande de bien vouloir annuler cette inscription qui jette l’opprobre sur notre pays.

Salutations distinguées».

Vous pouvez vous inspirer de cette lettre pour écrire à votre tour. Agissez comme bon vous semble : recopiez la lettre ou apportez-lui les modifications qui vous semblent utiles ou formulez votre pensée avec vos propres mots et vos propres phrases. Ce qui compte, c’est que vous fassiez part de votre indignation. Alertez vos amis, mobilisez votre entourage, il faut absolument obtenir l’annulation de cette décision. Mais il convient de rester poli et courtois, faute de quoi nous pourrions nuire à la cause que nous voulons défendre.

Les adresses :

Monsieur Nicolas Sarkozy

Président de la République

Palais de l’Elysée

55 rue du Faubourg Saint Honoré

75008 PARIS

Monsieur François Fillon

Premier Ministre

Hôtel Matignon

57 rue de Varenne

75700 PARIS

Monsieur Frédéric Miterrand

Ministre de la culture

3 rue de Valois

75033 PARIS CEDEX 01

Voici le texte de la lettre qui a été adressée par notre présidente, Nicole Bacqué, à M. Frédéric Mitterand, le 30 avril 2011 :

 

Monsieur le Ministre,

L’assemblée générale ordinaire de notre association s’est tenue le 29 avril dernier et je m’empresse de porter à votre connaissance la motion qui a été votée à l’unanimité lors de cette réunion :

« Les adhérents de la Société pour la Défense des Animaux de Bourgogne et de Franche-Comté, profondément choqués par la décision de classer au patrimoine immatériel français la pratique barbare de la corrida, demandent avec véhémence à M. Frédéric Miterrand d’annuler au plus vite cette mesure indigne, qui fait fi de la souffrance infligée volontairement à des êtres vivants, flatte les instincts humains les plus vils et tend insidieusement à présenter la cruauté, la violence et l’absence de compassion comme des valeurs reconnues par notre société.

Ils se demandent par ailleurs comment, dans une démocratie, une telle décision a pu être prise au profit d’une infime minorité d’amateurs de spectacles dégradants, sans tenir compte du fait que les français sont majoritairement opposés à la corrida, et sans consultation préalable des organisations nationales de protection animale ».

Je vous prie de bien vouloir agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de ma profonde déception.

Une lettre a été adressée aux 5 députés de la Côte d’Or et au Président de la République. Nous publions ici les réponses reçues :

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